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Dans les coulisses d'un hypermarchés

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Article rédigé par franceinfo
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Les toilettes sont un des hauts lieux de la fraude et les smartphones une des princiaples méthodes de triche. 40 % des incidents constatés l'an dernier. Pour François Guenard, professeur de Fac et auteur d'un guide la triche, les téléphones ont changé la fraude au bac.

Les corriges sont mis en ligne une heure après le début de l'épreuve. Un candidat qui va aux toilettes avec son téléphone peut les avoir sur Intenrnet.

Les vieilles méthodes ont toujours cours. L'an dernier dans ce centre d'examen de Rouen, un jeune candidat avait envoyé à sa place un ami passer l'épreuve. Fraude dejouee par un examinateur, les deux jeunes gens ont du répondre devant la justice.

L'un demande a l'autre devant d'autres, et il n'ose pas refuser. Il dit oui et ne peut plus faire marche arrière à cause du regard de l'autre.

Pour cette substitution d'identité, le candidat a écopé de prison avec sursis. Pour les antisèches, c'est une commission de discipline qui les sanctionne. Les sanctions peuvent aller jusqu'à l'interdiction de passer le moindre examen pendant 5 ans.

Il y a 50 ans, les Français, habitués a leurs commerçants de quartier, découvraient les premiers hypermarchés. Une vraie révolution ! Plus de 2.000 m2, des rayons remplis de centaines de références à des prix attractifs. Depuis, les hypers ont dû évoluer, répondre à la concurrence. Malgré la crise et le pouvoir d'achat en berne, ils restent aujourd'hui encore l'un des hauts lieux de la consommation. C'est l'immersion de ce soir.

Le parking de cet hypermarché est désert. Il est 2H30 du matin mais les lumières s'allument déjà. Dedans et dehors. Malgré la production intensive, le pain est fait sur place.

C'est le 1er pétrin de baguettes qui sera cuit en début d'après-midi. Un "pétrin" fait 100 kilos et 60 litres d'eau. Et on en fait 10 parjour.

2.000 baguettes parjour sont fabriquées ici, 4.000 certains samedis. Les quantités se comptent en tonnes, les camions par dizaines. Après le déchargement, le travail continue.

On va faire un contrôle de température, on en fait un tous les matin, à la sortie du produit du camion. La température conforme, c'est 3 à 4 degrés. On est à 3,6 donc ça va.

A la tête de cette entreprise de 600 salariés, Christophe. Il arrive le matin à 6H30, et d'abord il consulte la météo.

Je note la météo tous les jours. Il devrait faire beau samedi et dimanche, donc je vais prévoir plus sur certaines familles de produits, salades, brochettes, barbecues.

Puis direction les rayons.

Bonjour, ça va.

C'est l'heure de l'inspection.

Je viendrai contrôler, ça marche.

Chaque détail compte pour vendre le plus possible.

On va mettre l'ensemble des palettes ici. Je préfère qu'on mette quelque chose de plus sympa devant, ici.

Rayon fruits et légumes.

Combien de caisses.

Une trentaine de caisses. A peu près 150 kilos à retirer, et autant à remettre pour ce matin.

Comment faites-vous pour trier.

Un produit abîmé, vous ne l'achetez pas. Après, il y a le toucher : ferme ou mou. Le produit attire à l'oeil, puis vous venez le sentir et le toucher.

Il y a aussi des associations stratégiques.

On associe les produits : en cette saison melon et jambon.

C'est pour faire vendre.

Oui, c'est du business.

L'heure avance mais le magasin ressemble encore a un chantier. Derrière les grilles, les clients sont déjà dans les starting-blocks. Chaque jour, plus de 7.000 personnes font leurs courses ici à la recherche de promotions. Aujourd'hui, il y en a au rayon boucherie sur des produits qui arrivent à la date limite.

Je colle un bon de réduction pour avoir un prix date courte pour permettre aux clients de faire une bonne affaire.

Quand les produits presque périmés ne trouvent pas preneurs, il reste une solution, le don aux associations. Mais ces dons ne représentent que 40 % des produits en fin de vie.

Des produits un peu esquintés. ou casses. Le reste part à la poubelle. Un hypermarché ne fonctionne pas sans caissière. Elles sont 150 dans ce magasin comme Aurélie Sinot une débutante. Oui, ça fait mal au dos. A la fin de la journée, on est fatigué. Il faut toujours se dépêcher.

22 heures, derniers clients, les grilles se referment. Dans cet hypermarché, les consommateurs ont dépense environ 600.000 euros aujourd'hui.

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