: Vidéo Olivia Leray raconte son enfance auprès d’un père alcoolique
“Quand j’étais au lycée, mon père est entré un peu dans une phase où l'alcoolisme commence vraiment à être très, très important chez lui. Alors, ça a toujours été ça, mais moi, je m'en rends compte à ce moment-là”. Voici l’un des passages poignants que l’on peut lire dans le roman d’Olivia Leray. Au départ, son livre devait s'intituler Papa Cyrano, en référence au nom du bar PMU Cyrano où son père se rendait régulièrement : “C'est là où j'ai mes premiers souvenirs d'enfance avec mon père, parce qu'il y allait très souvent, il retrouvait tous ses potes là-bas et ils y restaient des heures”. Finalement, Olivia Leray opte pour le titre De l’eau dans ton vin, où elle se confie sur son enfance auprès d’un père alcoolique.
Un témoignage de moments de vie
Dans son livre, Olivia Leray partage des souvenirs qui témoignent du quotidien pesant d’un enfant face à un père dépendant à l'alcool. “Quand je suis au lycée, il faut que je m'occupe de lui parce que je ne veux pas le perdre”. “Je fais une heure de bus aller-retour pour juste aller vérifier qu'il va bien et qu'il n'a pas mis à exécution ce qu'il voulait faire, à savoir ‘se foutre en l'air’, comme il disait. C'est assez dur de rentrer le midi juste pour aller vérifier que ton père va bien”. Mais elle évoque aussi des moments de vie plus joyeux auprès de son père où celui-ci a été une figure paternelle pour elle.
La journaliste partage également son impression face aux cures de désintoxication mais surtout à l’après. “Encore aujourd'hui, quand je commence à parler un peu du livre dans les médias, il y a des commentaires qui disent: ‘Ah bah non, je suis désolé quand tu as envie d'arrêter, tu arrêtes !’ Pour avoir vécu à côté de quelqu'un qui boit, non. Quand on a envie d'arrêter, on ne peut pas arrêter”. Selon la journaliste, les personnes sortant d'une cure ne sont pas réinsérées dans la société et sont, à nouveau, confrontées à "leurs démons". “Et tant qu'on ne t'a pas redonné ce côté dignité, je pense que tu ne peux pas t'en sortir”, continue-t-elle.
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