: Vidéo "13h15". Humour politique : "Un couvre-feu moral nous est tombé dessus", selon Christophe Alévêque
Les humoristes politiques des années soixante-dix et quatre-vingt semblaient pouvoir tout dire. Comme Pierre Desproges ou Coluche. Et aujourd’hui ? L’avis des humoristes et chroniqueurs Christophe Alévêque et Stéphane Guillon... Extrait de "13h15 le dimanche" du 11 décembre.
Et si la palme du "politiquement incorrect" revenait encore de nos jours à Pierre Desproges (1939-1988) ? "On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle… Vous pouvez rester… N’empêche qu’on m’ôtera pas de l’idée que, pendant la dernière guerre mondiale, de nombreux juifs ont eu une attitude carrément hostile à l’égard du régime nazi…" disait-il sur scène devant un public hilare.
L’humoriste et chroniqueur Christophe Alévêque estime qu’aujourd’hui "il y a un couvre-feu moral qui nous est tombé dessus quand même, à doses de politiquement correct, de pseudo-respect de tout le monde. Et puis, ça va au tribunal plus facilement maintenant".
"A l’époque, ça m’a effrayé qu’on puisse nous virer", affirme Stéphane Guillon
L’humoriste Stéphane Guillon a eu une période faste pendant laquelle le président Nicolas Sarkozy était pour lui un bon client. Il a dû quitter en 2010 la radio sur laquelle il tenait plusieurs fois par semaine une chronique matinale. Estime-t-il avoir payé alors pour une insolence ?
"Clairement, oui, c’est une évidence, mais ça me fait plutôt marrer, affirme aujourd’hui le chroniqueur. Enfin, ça me fait marrer, mais, à l’époque, ça m’a effrayé qu’on puisse nous virer Didier Porte et moi juste parce qu’on faisait rire deux millions d’auditeurs aux dépens, principalement, du président de la République. Oui, ça en dit long…"
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