Victor O, invité de Dom Tom Folies 2010
Victor O est originaire de la Martinique. C'est fort du multiculturalisme issu de la créolité que ses goûts musicaux s'affirment en région parisienne où il grandit. Il s'inscrit en 1987, l'American School of Modern Music à Paris. Trois ans plus tard, il crée le groupe funky-caribéen Gonaïves et signe, en 1994, son premier contrat d'édition Sensitivmusic/Warner.
C'est dans ce cadre qu'en 1996 il signe l'album de Clémentine Célarié " Pas l'âme d'une dame ", en tant que compositeur et co-auteur. A l'époque il est bercé par l'influence du musicien d'origine béninoise Wally Badarou, collaborateur de Level 42, Grace Jones, Mike Jagger et de Fela notamment. Un stimulant, qui motive Victor O à franchir un cap : En 1998, il crée son propre label, Appolo Production. Parmi ses signatures, le collectif Click Rimshot avec dans ses rangs le rappeur Twinky et Jango Jack. Victor O a du nez : Jango Jack participera ensuite à l'aventure Factor X et vient de co-réaliser l'album du finaliste de la Star Ac 7 Mathieu Edward. Après l'ère pygmalion, en 2002, Victor O co-fonde le groupe Dafataigazz, avec son ami DJ Walter Wallace. L'initiative propulse aussitôt le duo dans le monde des majors : dès 2003, il signe avec Universal Edition et le label Polydor Universal.
Depuis, l'artiste est parti à la rencontre du public antillais, par son retour au pays natal. Sa création s'y ressource avec notamment en 2006 la reprise de " Ma Maman m'a dit " dans un album hommage à un pilier disparu de la tradition martiniquaise, Eugène Mona. Au niveau national, en 2007, la chanson et le clip " Le Président " créent l'engouement en pleine présidentielle.
Cette ballade visionnaire qui portait un Noir à la tête de la République trouve un écho inattendu dans l'élection de Barack Obama.
Dans " Revolución Karibeana ", son premier opus solo réalisé par Joël Jaccoulet, Victor O livre ses mémoires, celles d'un artiste au cheminement pluriel : reggae, soul, slam et traditions antillaises s'y mêlent pour donner corps à des contes chantés aux sonorités inventives. Elles rythment sa révolution caribéenne, personnelle et... possiblement collective.
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