Tricheries, départs négociés et projet d'avortement à l'écran : trois révélations du livre de Benjamin Castaldi
L'animateur de téléréalité raconte les coulisses des émissions qu'il a présentées dans son autobiographie, publiée mercredi.
Les Français ont découvert la téléréalité avec lui. Benjamin Castaldi, l'ancien présentateur de "Loft Story" et de "Secret Story", dévoile les coulisses de ces émissions dans son autobiographie, Pour l'instant tout va bien (L'Archipel), publiée mercredi 4 novembre et parcourue par L'Express. Francetv info revient sur trois révélations marquantes de ce livre.
Des tricheries pour avantager certains candidats
Les productions trafiquent-elles parfois les résultats des votes des téléspectateurs ? Dans le cas de "Loft Story", la réponse est oui. Alors que le public vote lors d'une émission en direct pour choisir quel participant restera, la production décide de s'assurer des résultats du scrutin.
"La production avait déjà fait son choix : le candidat élu serait une candidate. Un point, c'est tout, écrit Benjamin Castaldi, dans un extrait cité par L'Express. La jeune femme en question était nécessaire à la bonne marche du jeu."
Les votes sont donc "stoppés à 21h15, en pleine émission". "Le but de la manœuvre était de maintenir la candidate choisie par la production, poursuit l'ancien animateur de M6. Ce qui ne pouvait se faire qu'en clôturant le vote au moment favorable."
Des départs négociés dans les contrats
Les départs des candidats aux émissions de téléréalité sont parfois prévus avant même le début de la diffusion. Une ancienne captive d'Eric Schmitt, l'homme qui avait pris en otage une école maternelle de Neuilly (Hauts-de-Seine) en 1993, intègre ainsi "Secret Story" en 2010. Mais elle abandonne le jeu au bout de deux jours, prétextant ne pas réussir à s'intégrer dans la maison.
En réalité, son départ avait été négocié dans son contrat. "Il était convenu que notre ex-otage ne resterait pas plus de trois jours dans l'émission, révèle Benjamin Castaldi. Sage-femme, elle ne pouvait rester plus longtemps."
Des idées de mise en scène dérangeantes
Les maisons de production sont prêtes à aller très loin pour assurer l'audimat des émissions de téléréalité. Au point d'envisager des mises en scène impensables. La production de "Secret Story" a ainsi projeté de faire avorter une participante enceinte lors d'une saison.
"Me croirez-vous si je vous dis que certains avaient imaginé de faire avaler une pilule abortive, la fameuse RU499, à une candidate enceinte, d'ailleurs sélectionnée pour cette raison ?" écrit Benjamin Castaldi.
Le projet a heureusement vite été mis de côté. "Il a fallu expliquer à cette équipe pleine de ressources que la jeune femme risquait d'expulser son bébé sous la douche, devant les caméras, précise le présentateur. On marchait sur la tête."
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