Mort de Philippe Gildas : "Il avait beau éclater de rire, il avait toujours un œil sur le chrono" se souvient Frédéric Taddeï
Frédéric Taddei est revenu dimanche sur la mort de Philippe Gildas, décédé à l'âge de 82 ans. L'animateur avait travaillé dans l'émission "Nulle part ailleurs" de 1994 à 1998.
L'animateur Frédéric Taddei, qui était chroniqueur de 1994 à 1998 dans la première partie de "Nulle Part Ailleurs", est revenu dimanche 28 octobre sur franceinfo sur le "professionnalisme très impressionnant" de Philippe Gildas, décédé dans la nuit de samedi à dimanche des suites d'un cancer, à l'âge de 82 ans.
"C'est lui qui a toujours tenu la boutique"
"Philippe Gildas a plus de 50 ans quand il commence à animer Nulle Part Ailleurs sur Canal+", raconte Frédéric Taddéï. "Au fond, c'est un animateur assez classique, très professionnel, qui va se mettre progressivement au service de saltimbanques plus jeunes, plus révolutionnaires que lui. Et c'est lui qui a toujours tenu la boutique."
Frédéric Taddeï raconte les coulisses lorsque Philippe Gildas était à Canal +. "Ce qu'on disait toujours de lui c'est 'il rend à l'heure', c'est-à-dire c'est le maître des horloges. On a toujours pensé que c'était un joyeux bordel 'Nulle Part Ailleurs' mais ça n'en avait que l'apparence", raconte le journaliste. "Gildas avait beau éclater de rire, il avait toujours un œil sur le chrono. Il pare à tout ce qui est inéluctable dans une émission de télévision : d'abord que ça se termine à l'heure et puis surtout, il faut que tout le monde ait le temps de passer. Ce professionnalisme-là était très impressionnant chez lui" poursuit Frédéric Taddéï.
"Le clown blanc au milieu de ses augustes"
"Il voyait en moi un animateur que je n'étais pas du tout à l'époque puisque je n'étais que chroniqueur", s'amuse-t-il. "Au fond, du 'Nulle Part Ailleurs' de cette époque, il n'y a pas beaucoup d'animateurs qui sont sortis. Il y a énormément de comédiens, des humoristes mais pas tant d'animateurs que ça. Pour moi, Philippe Gildas était à la charnière. Il venait d'un monde très classique, celui de l'ORTF, celui des grandes radios généralistes."
"C'était un vrai journaliste qui a su justement être à ce moment de passage, de transmission du pouvoir à des saltimbanques mais qu'il a accompagnés. C'était un peu le clown blanc au milieu de ses augustes" explique Frédéric Taddéï. "Un moment merveilleux pour tous ceux qui voulaient une télévision différente parce qu'au fond il y avait Gildas comme un menhir au milieu de tout ça."
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