"Je l’ai fait pour le buzz. Je savais ce que je faisais" : les enregistrements qui embarrassent l'animateur Tex
L'humoriste réclame 1,2 million d'euros d'indemnités à son ancienne boîte de production. L'avocate de cette dernière a profité d'une audience aux prud'hommes pour dénoncer d'autres propos.
L'animateur Tex n'a pas digéré son licenciement de l'émission "Les Z'amours" sur France 2. L'humoriste avait été remercié en décembre dernier après une blague sur les femmes battues. Décidé à ne pas se laisser faire, il poursuit son ancienne boîte de production, Sony Pictures, devant les prud'hommes et réclame 1,2 million d'euros. Lors de son audition, mercredi 16 mai, les débats ont porté sur la recevabilité d'enregistrements gênants réalisés par son ancien employeur, entre deux prises, sur le plateau de l'émission, raconte Le Parisien.
Selon l’avocate de la production qui cite Tex, l'animateur y explique notamment les raisons de sa blague : "Je l’ai fait pour le buzz. De toute façon, je savais ce que je faisais. C’était pour faire parler de moi." Plus embarrassant pour lui, il tient d'autres propos sexistes vulgaires. "C’est une chiennasse avec ses grosses loches", aurait-il lancé au sujet d'une candidate (sans que l'on sache si ces propos sont à prendre au premier degré ou si Tex jouait le rôle d'un malotru). L'avocat rapporte aussi des "mouvements suspects" face à une participante du jeu qui confiait que sa sexualité n'était pas débordante.
Des insultes envers Marlène Schiappa
L'avocate évoque également des propos insultants envers Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, qui avait réagi à la blague de Tex. Enfin, elle rapporte une autre conversation que Tex aurait eue avec une collègue : "Ah, je ne t’ai pas encore baisée ? Parce que tu sais, je les prends par devant, par derrière, sur le côté."
Pour le conseil de la boîte de production, ces mots employés par Tex constituent une "faute grave caractérisée", contraire à la clause d’éthique de France Télévisions. De son côté, l'animateur s'énerve, rapporte Le Parisien : "C’est dégueulasse, nous confie-t-il. Ces méthodes sont déloyales. C’est de l’espionnage. On voudrait détruire ma réputation, on ne ferait pas mieux. Vous êtes là à vous faire insulter, et vous ne pouvez même pas répondre."
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