Accusation d'agression sexuelle sur le plateau de Cyril Hanouna : Soraya Riffy ne portera pas plainte
Le chroniqueur Jean-Michel Maire a embrassé un sein de la jeune femme à l'antenne, sans son consentement. Celle-ci indique qu'elle ne va pas porter plainte, malgré les commentaires indignés de nombreux téléspectateurs.
"Je [ne] porterai pas plainte contre lui". Soraya Riffy livre enfin le fond de sa pensée, quelques jours après avoir été visée, bien contre son gré, par le baiser volé d'un chroniqueur sur sa poitrine. Ce passage de l'émission "Les 35 heures de Baba", animée par Cyril Hanouna sur C8, le 14 octobre, a déclenché de nombreux signalements auprès du CSA. Certaines associations, dont Osez le féminisme !, ont d'ailleurs dénoncé une "agression sexuelle". En effet, la jeune femme n'avait pas accordé son consentement à Jean-Michel Maire, dont l'attitude fait depuis l'objet de vives critiques.
Malgré tout, Soraya Riffy n'a pas l'intention d'aller en justice. Au téléphone, "il [Jean-Michel Maire] m’a dit qu’il avait plein de problèmes depuis, dans sa famille et dans son travail, a expliqué Soraya Riffy, contactée par le site Slate. Je lui ai dit (...) que je ne voulais pas lui prendre de l’argent ni briser sa carrière". Elle assure même avoir tourné une vidéo pour défendre le chroniqueur, malgré la mauvaise conduite de ce dernier. Pour l'heure, la jeune femme n'a pas diffusé les images. "Je voudrais revenir sur le plateau de 'Touche pas à mon poste' pour dire tout cela."
"J'avais dit non (...), mais il s'est excusé..."
Soraya Riffy est loin d'accabler le chroniqueur, au fil de son entretien avec le journaliste Claude Askolovitch. "J’avais dit non quand il a demandé à m’embrasser. Je ne suis pas une fille qu’on embrasse comme ça ! Mais il s’est excusé…" Séduite par l'idée d'être une "Kardashian française", en référence à la starlette américaine, la jeune femme espère être à nouveau conviée chez Cyril Hanouna. "J’ai toujours voulu faire de la télévision. Si je peux y retourner, et montrer qui je suis, que je ne suis pas une bimbo…"
"Il ne fait aucun doute que cet agissement est constitutif de l’élément matériel de l’agression sexuelle", écrit la magistrate Judge Marie, sur son blog hébergé par franceinfo. Interrogée sur sa position de "victime", Soraya Riffy botte en touche, malgré tout : "Je comprends ce que vous dites, oui. Mais c’est à moi de montrer que je ne suis pas ça." En l'absence de plainte, l'affaire n'empruntera pas la voie judiciaire. Reste encore le recours auprès du CSA, qui a promis d'instruire le dossier "prochainement".
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