: Vidéo Après un reportage promotionnel sur le Togo, Canal+ diffuse un communiqué du CSA
Mercredi matin, un journaliste a lu un communiqué faisant état de la sanction de la chaîne pour un "éloge appuyé" de la politique économique du Togo dans une vidéo diffusée à la fin 2017.
Le message devait être "clairement lu par un présentateur en plateau une fois, hors week-end, dans les programmes en clair du service Canal+", selon les consignes du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Un communiqué du gendarme de l'audiovisuel faisant état de la sanction de Canal+ a été lu sur la chaîne, mercredi 31 octobre. Canal+ avait été condamné par le CSA pour un "éloge appuyé" de la politique économique du Togo dans une vidéo diffusée fin 2017.
Canal+ a un message pour vous. #CSA #Togo pic.twitter.com/oFpO73U8dg
— Anaël (@anaelgr) 31 octobre 2018
C'est le journaliste de CNews Patrice Boisfer qui a pris la parole à 8h13 entre le "Tonight Show" de Jimmy Fallon et Lego Ninjago : Le Film, précise PureMédias. "Le CSA déplore que la société d'édition de Canal+ ait diffusé le 22 décembre 2017 sur le service Canal+ un programme qui présente de manière positive des projets de développement économique et fait un éloge appuyé de la politique économique menée par le gouvernement d'un Etat africain, en mentionnant sa stabilité politique", déclare le journaliste.
"Exigence d'honnêteté"
Et Patrice Boisfer poursuit : "Ce programme comportait plusieurs images issues de la communication institutionnelle de cet Etat. Aucun élément de contexte ni aucune information sur l'origine de ces images n'a été fourni aux téléspectateurs. Le CSA tient à rappeler à la société d'édition de Canal+ l'exigence d'honnêteté qui s'applique à l'ensemble de ses programmes. Elle implique que la chaîne éclaire suffisamment le téléspectateur sur la nature et l'objet des programmes diffusés."
Dans la vidéo diffusée à 7h03 le 22 décembre 2017, la chaîne vantait en moins de sept minutes la politique togolaise, sans aucun titre, générique, introduction ni signature. Le Togo y était décrit comme "un pays stable disposant d'infrastructures modernes", considéré "dans tout le continent comme un modèle". Une pratique qui s'apparente à de la "publicité clandestine", interdite par le CSA.
Très présent en Afrique de l'Ouest, le patron de la maison-mère de Canal+, Vincent Bolloré, est mis en examen pour "corruption" dans une enquête française sur les conditions de l'attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo.
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