"The Walk" : une corde entre les tours du World Trade Center
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, l'exploit du funambule Philippe Petit a évidemment pris une autre dimension. Avant Robert Zemeckis d'ailleurs, l'écrivain Colum MacCann ou le documentariste James Marsh s'en étaient déjà emparés. Pour son film The Walk , Robert Zemeckis a lui choisi la 3D pour lui offrir l'écrin du divertissement de haute volée.
Robert Zemeckis fait de cette incroyable danse dans le vide, de cette marche sur un fil tout à fait illégale, un film spectaculaire, ludique, construit comme un suspens. Il fait du héros une sorte d'Arsène Lupin des airs. Il nous donne le tournis et le vertige. C'est peut-être parfois trop : trop vertigineux, trop rocambolesque, trop surligné, mais cela fonctionne. L'effet est saisissant.
Le spectacle est là, et finalement l'émotion aussi : le miracle du cinéma, qui nous rappelle que dans l'histoire des tours jumelles il y a eu aussi le geste de ce jeune homme, poétique, libre, rebelle, comme un défi aux lois de la justice et de la gravité. Il nous rappelle que ces tours ont été, et seront pour l'éternité, le théâtre aussi de ce que l'écrivain Paul Auster a qualifié de "crime artistique du siècle".
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