SUZANNE
SUZANNE – Un film de Katell Quillévéré avec Sara
Forestier, François Damiens, Adèle Haenel et Paul Hamy.
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Synopsis
Le récit
d'un destin. Celui de Suzanne et des siens. Les liens qui les unissent, les
retiennent et l'amour qu'elle poursuit jusqu'à tout abandonner derrière elle...
**Katell Quillévéré, la réalisatrice, à propos de la
genèse du film :**
" Quand mon compagnon lisait beaucoup de livres
sur les ennemis publics français comme Mesrine, Besse, Vaujour, il m'a offert
les autobiographies de leurs compagnes. J'étais fascinée par l'attitude de ces
femmes à la fois extrêmement courageuses mais aussi dans une soumission presque
suicidaire à leurs hommes. Pourquoi tombent-elles tout d'un coup sur cet homme-là,
s'y enchaînent et se révèlent capables d'introduire des explosifs dans une
prison ou d'apprendre à conduire un hélicoptère pour les faire évader ?
Leur trajectoire pose la question du destin et du hasard. Dans ma tête a alors
commencé à germer l'idée de construire le biopic d'une inconnue qui s'enchaîne
à un amour, au point de tout abandonner pour lui. "
" Pour Suzanne, j'ai essayé de lâcher prise, de
donner plus de place au hasard, au réel, aux acteurs, afin de faire un film plus
libre, plus accidenté. J'ai notamment cherché, dès que c'était possible, à
introduire de la matière documentaire, à plonger le récit fictif au milieu du
réel. Notre inspiration nouvelle était la photographie américaine des années
soixante, celle de William Eggleston ou Stephen Shore, d'autres références
aussi comme Tom Wood et Lorca diCorcia. Ces influences nous ont amené à saisir
les espaces de manière presque documentaire et très composée en même temps.
Beaucoup de plans sont nourris de ça : le parking avec les camions, les
stations services, le port, la famille de Suzanne dans le salon... Je voulais
introduire le social dans le film uniquement de cette manière-là, en montrant
des gens dans leur espace de vie, leur milieu... Parce qu'il y a aussi du déterminisme
social dans cette histoire. Si ce père n'était pas routier, et n'était donc pas
absent, peut-être que les choses se seraient passées autrement... "
" Le personnage de Suzanne exigeait une
pudeur dans l'interprétation, Sara en était la première convaincue. A partir de
là, notre collaboration fut évidente et passionnante . C'est une actrice incroyable, d'une
intensité rare, capable d'endosser des situations de jeu très violentes. Et en
même temps, elle est très lumineuse, ce qui était un atout énorme pour le
personnage, car je savais que le film était potentiellement très sombre. Je
savais que sa lumière et son énergie, une fois canalisées apporteraient le
souffle de vie nécessaire au film. Pendant le tournage, j'étais fascinée par la
maturité émotionnelle de cette jeune femme de 25 ans. Elle pouvait tout
exprimer, la violence, la passion amoureuse, la douleur du deuil, les joies de
la maternité, comme si elle avait déjà eu cent vies... "
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