Cet article date de plus de huit ans.

Vidéo 13h15. Daniel Balavoine : "Le désespoir entraîne le terrorisme"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
13h15 le samedi. Daniel Balavoine : "Le désespoir entraîne le terrorisme"
13h15 le samedi. Daniel Balavoine : "Le désespoir entraîne le terrorisme" 13h15 le samedi. Daniel Balavoine : "Le désespoir entraîne le terrorisme"
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Daniel Balavoine a interpellé en 1980 le candidat à la présidentielle François Mitterrand qui l'avait invité sur un plateau de télévision. Il s'est fait le porte-parole d'une jeunesse laissée pour compte, avertissant sur les dangers à venir… Extrait de "13h15 le samedi" du 9 janvier.

En mars 1980, François Mitterrand, candidat à l'élection présidentielle de 1981, a invité Daniel Balavoine sur le plateau du journal télévisé de 13 heures d'Antenne 2. Le chanteur quitte le plateau, faute d'avoir pu parler à sa guise. L'émission se termine quand le président de la République l'invite à revenir pour s'exprimer.

"Vous n'avez jamais eu un jeune ministre de la Jeunesse en France… Il n'y en a jamais eu, c'est tous des vieux, dit-il en s'adressant au candidat du Parti socialiste. Regardez comment je suis habillé. Les jeunes sont plus souvent habillés comme moi que comme monsieur Soisson [ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs de 1978 à 1981]", lance le chanteur qui a gardé son blouson de cuir.

"Les jeunes vont finir par virer du mauvais côté"

Daniel Balavoine, venu avec un certain nombre de thèmes qu'il souhaitait évoquer, interpelle François Mitterrand : "Ce que je peux vous dire, c'est que la jeunesse se désespère. Elle est profondément désespérée parce qu'elle n'a plus d'appuis. Le désespoir est mobilisateur et quand il le devient, c'est dangereux et cela entraîne le terrorisme. Les jeunes vont finir par virer du mauvais côté parce qu'ils n'auront plus d'autre solution."

Cette séquence projetée devant des élèves du lycée Daniel-Balavoine de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) suscite de nombreuses réactions : "Certains jeunes n'ont plus d'espoir et ils se retournent vers le terrorisme"…  "On ne fait pas attention à la jeunesse, encore aujourd'hui"… "On se demande si après nos études, on aura un avenir dans le monde du travail"… "On ne se sent plus représentés"… "Les jeunes ne sont pas à fond dans la politique. Ils trouvent que ça sert à rien"…

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.