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Victime d'un cancer, Jérôme Savary quitte la scène

Il est mort lundi soir à l'âge de 70 ans à l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine. Directeur du Théâtre National de Chaillot jusqu'en 2000 et de l'Opéra-Comique jusqu'en 2006, ce metteur en scène a créé 160 spectacles et en a monté 200. Parmi les derniers, un "Tartarin de Tarascon" pour France 2 avec Michel Galabru dans le rôle titre.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

C'est en 1965 qu'il fonde sa première compagnie : la Compagnie Jérôme Savary qui deviendra en 1968 Le Grand Magic Circus et ses Animaux Tristes. Et depuis, ce grand
"mélancomique" comme il se définissait, s'amusait à se vanter de ne savoir faire "que du Savary " comme dans cet extrait sur France Info en 2010.

Jérôme Savary, c'était l'homme de la démocratisation du théâtre, des classiques dépoussiérés.

"C'était un peu Sacha Guitry" ( Michel Galabru)*


Parmi ses derniers spectacles, un "Tartarin de Tarascon" pour France 2 avec Michel Galabru dans le rôle titre. Le comédien lui a rendu hommage en le comparant à Sacha Guitry :

"C'est une grande perte parce que c'était un homme extrêmement
original. C'était un peu Sacha Guitry. Il était autant auteur que metteur en scène. Quelque fois,
c'était amusant, il détournait un peu. C'était cocasse, poétique".

La liste des spectacles  monté par Jérôme Savary semble illimitée. Que ce soit
à Chaillot, à l'Opéra comique, au Théâtre Mogador ou sur les grandes
scènes européennes comme la Scala de Milan.

 "D'Artagnan", "Le
Bourgeois Gentilhomme", "Le songe d'une nuit d'été", "Fregoli", "Les
rustres",  "La nuit des rois", "La mégère apprivoisée", "Aruro Ui",
"Pierre Dac, mon maître soixante-trois", les comédies musicales "Zazou",
"Marilyn Montreuil""Bye Bye Show  Biz" avec le Grand Magic Circus,
"Cyrano de Bergerac", "La  femme du boulanger" et les comédies musicales
"L'histoire du cochon qui voulait maigrir pour épouser Cochonette",
"Les aventures du cochon en Amazonie", "Cabaret" et "La légende de
Jimmy". 

Il était donc aussi demandé par les grandes scènes
européennes : la Scala de Milan avec "Anacréon ou l'amour fugitif", le
festival de Bregenz, en Autriche avec "La flûte  enchantée", "Les contes
d'Hoffman",  "Carmen",  Varsovie pour "Le Barbier de Séville", et le
Grand Théâtre de Genève avec "Le  périchole" en 1982, "La veuve joyeuse"
en 1983, "Le voyage dans la lune" en 1985, "La vie parisienne" en
1990).

"Nous les artistes de scène, on s'en va sur la pointe des
pieds.  Le jour où le rideau tombe pour la dernière fois on ne laisse que des
souvenirs..." disait Jérôme Savary.

C'était dans *"La vie d'artiste racontée à ma fille.

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