Usage du 49-3 : une action des intermittents du spectacle à Paris
Cette action, organisée à l'appel de la CGT spectacle et de la Coordination des intermittents et précaires notamment, visait à protester contre l'utilisation du 49-3 pour l'adoption de la loi Travail et à faire pressions sur la négociation en cours sur l'assurance chômage.
Les manifestants ont pris position sur le balcon de l'immeuble de l'AMF, le gendarme de la Bourse, et ont déployé sur la façade une grande banderole avec cette inscription : "De l'argent il y en a, construisons de nouveaux droits."
"L'occupation d'un bâtiment de l'AMF par des intermittents du spectacle se poursuit dans le calme", a indiqué vers 16H00 un porte-parole de l'AMF à l'AFP.
La CGT dénonce un "chantage" du Medef
Dans un communiqué publié jeudi, la CGT Spectacle s'est insurgée contre "le chantage à la négociation assurance chômage" du Medef. Le Medef, qui avait menacé de boycotter les négociations d'assurance chômage si le gouvernement ne modifiait pas le projet de loi travail, était bien présent jeudi à la table des discussions, mais il a refusé de lâcher du lest, au grand dam des syndicats.Les intermittents du spectacle réclament l'application dès le 1er juillet de l'accord signé le 28 avril par l'ensemble des syndicats de leur branche. Cet accord est en cours d'expertise et doit recueillir l'aval des partenaires à la négociation générale de l'Unedic pour être appliqué.
Selon la CGT, "le Medef se prépare à le torpiller, en estimant qu'il ne fait pas d'économies et qu'il est trop favorable aux artistes et techniciens intermittents du spectacle".
"L'accord professionnel du 28 avril doit entrer en vigueur le 1er juillet 2016, sans délai et intégralement, à la virgule près sans la censure Medef-Unedic", souligne le syndicat.
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