Théâtre national de Strasbourg : Julie Brochen bloque sa succession
A la tête du Théâtre national de Strasbourg depuis 2008, Julie Brochen, 44 ans, avait appris au printemps 2013 que l'ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti avait décidé de la reconduire pour un an seulement.
Comme les textes ne prévoient pas de contrat inférieur à trois ans pour la direction d'un théâtre national, elle avait signé un contrat de trois ans, avec un accord tacite selon lequel elle démissionnerait un an plus tard, rapporte Libération lundi.
Julie Brochen devait démissionner pour que Stanislas Nordey soit nommé
Mais Julie Brochen n'a pas démissionné, et son successeur Stanislas Nordey, désigné en juin par Aurélie Filippetti ne peut pas prendre officiellement ses fonctions, même s'il a commencé à travailler à Strasbourg. Selon Le Monde, Julie Brochen "pose des conditions, en particulier financières". Le ministère envisage une procédure de révocation, rapporte Libération.
L'avocat de Julie Brochen, Me Patrick Caillet, a déclaré à Rue 89 que, "s'agissant du prétendu accord sur une démission, je vous informe que ma cliente ne l'a jamais écrit, jamais dit, ni même jamais pensé".
"Julie Brochen ne s'accroche pas à son poste, mais elle veut négocier une sortie par le haut" et notamment sécuriser le financement de sa compagnie d'art dramatique, a confié à l'AFP Me Patrick Caillet.
Julie Brochen espère obtenir un financement de l'ordre de 200.000 euros annuels. Selon son avocat, cette somme se situe en-deçà de ce qui est généralement accordé dans le cas des départs de directeurs de théâtres nationaux, de l'ordre de 300.000 à 400.000 euros par an.
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