Cet article date de plus de huit ans.
Robin Renucci installe ses "Tréteaux de France" à la Cartoucherie de Vincennes
Les Tréteaux de France font escale à la Cartoucherie de Vincennes jusqu'au 2 juillet avec cinq spectacles, des ateliers théâtre et des débats, l'occasion pour les franciliens de découvrir un théâtre itinérant qui "donne de la joie", selon son directeur, le comédien Robin Renucci.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 3min
De Bastia à Bar-le-Duc, la troupe sillonne la France mais passe rarement par Paris. Fondés en 1959 par Jean Danet avec un chapiteau, promus Centre dramatique national en 1974, les Tréteaux de France sont aujourd'hui hébergés par "tout ce qui compte des murs, de la salle des fêtes à la halle aux grains", explique son directeur, le comédien Robin Renucci.
Reportage : G. Faure / A. Natalizi / R. Supe / G. Fontenit
A l'occasion, la troupe monte encore un chapiteau, mais "la France d'aujourd'hui n'est plus celle de 1959, où les politiques culturelles venaient à peine de naître, elle est aujourd'hui équipée de beaucoup de lieux, remarque l'acteur de la série "Un village français". "La mission reste la même: aller à la rencontre du public là où les jardins ne sont pas arrosés". "Il s'agit de toucher les publics les plus éloignés géographiquement mais aussi mentalement", explique-t-il.
"Je dirais presque qu'il y a davantage besoin des Tréteaux de France qu'il y a vingt ans. Aujourd'hui ce n'est plus seulement la géographie, ce sont les éloignements mentaux que les gens ont, du fait de la vie qu'ils mènent, d'une pression du monde".
Outre "L'Ecole des Femmes" de Molière, le festival donnera au théâtre de l'Epée de Bois dans la verdure de la Cartoucherie (12e arrondissement de Paris ) quatre pièces: "La Leçon" de Ionesco, "De passage", pour les enfants à partir de 9 ans, "Oeuvrer", une pièce sur le travail à partir de témoignages et "Le Faiseur" de Balzac.
C'est un tout petit aperçu du travail des Tréteaux, qui brasse une vingtaine de projets en permanence, donc beaucoup issus du travail avec le public, comme ces deux pièces autour de l'entreprise de vente par correspondance La Redoute. 3.500 personnes participent à des ateliers chaque année, et 40.000 voient les spectacles montés dans une centaine de villes et villages. "On va chercher le public. On peut aller chez lui, avec le théâtre en appartement, on peut écrire avec lui, dans des régions de France où les gens sont appelés invisibles", raconte le comédien, qui aura 60 ans en juillet.
Robin Renucci, qui tourne la saison 7 de "Un village français", où il tient le rôle du maire collabo malgré lui, se partage entre cinéma, télévision et théâtre. Il poursuit aussi l'aventure de l'éducation populaire dans son village familial de Corse avec l'association L'Aria qu'il a fondée il y a 20 ans, qui organise un mois entier de stage (17 juillet-13 août) avec des amateurs et des professionnels et se conclut par un festival.
Reportage : G. Faure / A. Natalizi / R. Supe / G. Fontenit
A l'occasion, la troupe monte encore un chapiteau, mais "la France d'aujourd'hui n'est plus celle de 1959, où les politiques culturelles venaient à peine de naître, elle est aujourd'hui équipée de beaucoup de lieux, remarque l'acteur de la série "Un village français". "La mission reste la même: aller à la rencontre du public là où les jardins ne sont pas arrosés". "Il s'agit de toucher les publics les plus éloignés géographiquement mais aussi mentalement", explique-t-il.
"Je dirais presque qu'il y a davantage besoin des Tréteaux de France qu'il y a vingt ans. Aujourd'hui ce n'est plus seulement la géographie, ce sont les éloignements mentaux que les gens ont, du fait de la vie qu'ils mènent, d'une pression du monde".
Toucher le public d'aujourd'hui
Les pièces sont toujours montées dans le but de parler aux gens aujourd'hui. Et "pour cela, pas besoin de mettre des écrans sur la scène", sourit Robin Renucci. "Je joue tous les soirs L'Ecole des Femmes, qui date de 1662, et le public a l'impression que ça se passe chez lui dans son HLM, lorsqu'il entend que les hommes à barbe ont le pouvoir sur les gens ou que la femme est l'inférieure de l'homme".Outre "L'Ecole des Femmes" de Molière, le festival donnera au théâtre de l'Epée de Bois dans la verdure de la Cartoucherie (12e arrondissement de Paris ) quatre pièces: "La Leçon" de Ionesco, "De passage", pour les enfants à partir de 9 ans, "Oeuvrer", une pièce sur le travail à partir de témoignages et "Le Faiseur" de Balzac.
C'est un tout petit aperçu du travail des Tréteaux, qui brasse une vingtaine de projets en permanence, donc beaucoup issus du travail avec le public, comme ces deux pièces autour de l'entreprise de vente par correspondance La Redoute. 3.500 personnes participent à des ateliers chaque année, et 40.000 voient les spectacles montés dans une centaine de villes et villages. "On va chercher le public. On peut aller chez lui, avec le théâtre en appartement, on peut écrire avec lui, dans des régions de France où les gens sont appelés invisibles", raconte le comédien, qui aura 60 ans en juillet.
"Il faut faire avec les gens et pas pour eux"
"On sort de la logique de l'artiste créateur, qui va chercher à l'épuisette les spectateurs et qui se demande pourquoi le public n'est pas devant ses oeuvres", lance Robin Renucci. "Il faut faire avec les gens et pas pour eux". Cette conviction, Robin Renucci l'a eue dès le départ, "parce que c'est mon histoire personnelle". Provincial, il grandit à Auxerre et fait connaissance avec le milieu du théâtre le jour où la troupe du Théâtre national de Strasbourg déboule au domicile familial pour faire ajuster les costumes par sa mère couturière.Robin Renucci, qui tourne la saison 7 de "Un village français", où il tient le rôle du maire collabo malgré lui, se partage entre cinéma, télévision et théâtre. Il poursuit aussi l'aventure de l'éducation populaire dans son village familial de Corse avec l'association L'Aria qu'il a fondée il y a 20 ans, qui organise un mois entier de stage (17 juillet-13 août) avec des amateurs et des professionnels et se conclut par un festival.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.