Cet article date de plus de sept ans.

"Sans rancune maman" : Omar Meftah évoque sa double culture avec dérision au Off d'Avignon

Après "Inch'Allah", l'humoriste franco-algérien présente son nouveau one-man-show à l'humour décapant. Education, terrorisme, paternité ou racisme... Le comédien dézingue les idées reçues avec finesse, en ajoutant une touche poétique et musicale. Virtuose des mots qu'il débite à la mitraillette, musicien et chanteur, il délivre un message positif qui fait du bien. Un talent prometteur.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Omar Meftah
 (Kenny Martineau)

Découvrez l'interview d'Omar Meftah réalisée à Avignon :

Pas facile de se faire une place dans la jungle des 1480 spectacles du Off d'Avignon quand on est seul en scène et pas très connu, malgré une vingtaine de prix glanés dans des festivals d'humour. Hier soir, nous n'étions que 7 dans la salle, "8 avec la régisseuse" plaisante le comédien. Pourtant, Omar Meftah mérite le détour. 

ZEP, "zone d'élevage des pauvres"

Ce formidable tchatcheur raconte sa vie avec beaucoup d'auto-dérision : sa scolarité en ZEP, "Zone d'élevage des pauvres", par exemple. Et son père champion du monde de lancer de savate ("sabate" dans le texte) : une méthode éducative qui consiste à balancer une chaussure à son gamin quand il a fait une bêtise. L'information est transmise en un quart de seconde... "L'ancêtre du bluetooth" en quelque sorte ! 
Omar Meftah
 (Kenny Martineau)
Loin du politiquement correct, Omar Meftah dézingue à tout va : d'Eric Zemmour à BFMTV, de Dalil Boubaker (le "rectum de la mosquée de Paris") aux djihadistes qui vont bientôt commercialiser des produits dérivés pour financer leurs actions (pins, etc..;) et qui lui ont inspiré la chanson  "J'y vais pour mourir" que l'humoriste interprète sur la musique de "Je l'aime à mourir" de Francis Cabrel. Le Franco-Algérien n'a pas dû se faire que des amis parmi ses frères "maghrébistes" ! 

Un maître-mot : l'espoir 

Malgré une enfance sans doute pas facile et le racisme dont il dit avoir beaucoup souffert, Omar n'a qu'un mot à la bouche : l'espoir ! Celui qu'un jour, on puisse tous vivre en harmonie les uns avec les autres. Utopiste, Omar Meftah ? Sans doute... Mais le message positif qu'il distille avec humour et poésie (quand il dédie un slam à sa mère) fait franchement du bien. On ressort de la salle avec la banane, en ayant passé un pur moment de divertissement... qui fait aussi réfléchir.
Vous avez perdu espoir ? Allez voir Omar Meftah, il vous en redonnera ! 
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.