Cet article date de plus de sept ans.
"Sans rancune maman" : Omar Meftah évoque sa double culture avec dérision au Off d'Avignon
Après "Inch'Allah", l'humoriste franco-algérien présente son nouveau one-man-show à l'humour décapant. Education, terrorisme, paternité ou racisme... Le comédien dézingue les idées reçues avec finesse, en ajoutant une touche poétique et musicale. Virtuose des mots qu'il débite à la mitraillette, musicien et chanteur, il délivre un message positif qui fait du bien. Un talent prometteur.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Découvrez l'interview d'Omar Meftah réalisée à Avignon :
ZEP, "zone d'élevage des pauvres"
Ce formidable tchatcheur raconte sa vie avec beaucoup d'auto-dérision : sa scolarité en ZEP, "Zone d'élevage des pauvres", par exemple. Et son père champion du monde de lancer de savate ("sabate" dans le texte) : une méthode éducative qui consiste à balancer une chaussure à son gamin quand il a fait une bêtise. L'information est transmise en un quart de seconde... "L'ancêtre du bluetooth" en quelque sorte !Loin du politiquement correct, Omar Meftah dézingue à tout va : d'Eric Zemmour à BFMTV, de Dalil Boubaker (le "rectum de la mosquée de Paris") aux djihadistes qui vont bientôt commercialiser des produits dérivés pour financer leurs actions (pins, etc..;) et qui lui ont inspiré la chanson "J'y vais pour mourir" que l'humoriste interprète sur la musique de "Je l'aime à mourir" de Francis Cabrel. Le Franco-Algérien n'a pas dû se faire que des amis parmi ses frères "maghrébistes" !
Un maître-mot : l'espoir
Malgré une enfance sans doute pas facile et le racisme dont il dit avoir beaucoup souffert, Omar n'a qu'un mot à la bouche : l'espoir ! Celui qu'un jour, on puisse tous vivre en harmonie les uns avec les autres. Utopiste, Omar Meftah ? Sans doute... Mais le message positif qu'il distille avec humour et poésie (quand il dédie un slam à sa mère) fait franchement du bien. On ressort de la salle avec la banane, en ayant passé un pur moment de divertissement... qui fait aussi réfléchir.Vous avez perdu espoir ? Allez voir Omar Meftah, il vous en redonnera !
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.