"Mount Olympus" de Jan Fabre à la Villette : les coulisses du spectacle de 24 heures !


24 heures de spectacle non-stop
Programmé pour la première fois à Paris, « Mount Olympus » de Jan Fabre, convoque à sa manière les tragédies grecques en s’inspirant des textes d’Eschyle, Sophocle et Euripide. Six parties, quatorze chapitres, quatre générations d’artistes performeurs qui donnent tout, pour un résultat galvanisant qui bouscule les conventions scéniques. Un an de préparation a été nécessaire pour accoucher de cette folie théâtrale, qui se joue depuis 2015 à travers toute l’Europe.
L'envers du décor
Depuis quatre mois, les petites mains de la Villette s’activent pour que ce spectacle puisse se faire. C’est toute une organisation qui s’est mise en place. Premier obstacle : les loges. Bien trop petites pour cette grande troupe. Toute une partie des Halles a été mise à disposition. Un gigantesque backstage où l'on croise artistes, costumes, confettis, fleurs, casques, grappes de raisins...

Si les artistes ne dorment pas ( ou très, très peu), de peur de ne pas se réveiller à temps, les spectateurs ont droit à un espace tamisé avec 300 lits de camps et chaises longues, ainsi qu'un kit de survie (brosse à dents et masque de sommeil).

Une troupe soudée autour de Jan Fabre
Pour embarquer son équipe dans cette folle performance, on imagine que Jan Fabre, homme de théâtre et plasticien, a dû faire preuve de persuasion. Pourtant sa troupe assure que c'est tout naturellement qu'elle a accepté le challenge. Lies Vandewege, chanteuse d'opéra, participe à ce spectacle depuis le début, avec une confiance totale en Jan Fabre. Au point d'accepter ce qui était jusqu'ici impensable pour elle : « Me mettre nue sur scène. Je viens du monde du classique. Je ne connaissais pas cette liberté, ça m’a ouvert l’esprit », confie-t-elle.

L'adrénaline commence à monter en coulisses. "Mount Olympus", spectacle monstre, va aspirer toute l'énergie de la troupe de vendredi 15 septembre 19h au lendemain 19h. Les performeurs mettront deux à trois jours pour retrouver tous leur esprit, et certains évoquent même une sensation proche du baby blues. "On ne sort jamais indemne d'un tel don de soi", confirme Anny Czupper.
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