"Moi je crois pas", avec Arditi et Hiegel : pas assez "affreux, sale et méchant"
Un spectacle construit autour d’une succession de saynètes, car chaque propos, du plus anodin au plus profond, lancé par le mari, donne lieu à palabre drolatique ou médiocre, toujours absurde : «Moi je crois pas qu’il en avait une de 37 cm», «Moi je crois pas au yéti», «Moi je ne crois pas qu’il y ait une vie après la mort»... Avec le temps, les échanges de ce couple de Français moyens dégénèrent, parano du complot, antisémitisme…
Catherine Hiegel et Pierre Arditi ont bien entendu tout ce qu’il faut d’ambiguité, de charme et de pathétique pour incarner ce couple au bord du gouffre. La mise en scène est habile, une banquette blanche face au public qui fait office d’écran de télévision. Dommage que ce nouveau texte de Jean-Claude Grumberg sur l’usure du couple ne convainque pas. Trop attendu, pas assez « affreux, sale et méchant », alors qu'on avait été si emballé par sa pièce précédente « Vers Toi terre promise » (voir vidéo).
L’histoire d’un couple qui a perdu une de ses filles en déportation, tandis que la deuxième, cachée dans un couvent, décide de devenir religieuse. Deux heures de rire au bord des larmes.
"Vers toi terre promise":
"Moi je crois pas" de Jean-Claude Grumberg, mise en scène de Charles Tordjman.
Théatre du Rond Point. 2 bis avenue Franklin D.Roosevelt
Jusqu'au 24 mars à 18h30.
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