Entre journal de travail et journal intime "Les Carnets" d'Albert Camus permettent au lecteur, et ici au spectateur, de plonger dans l'âme et les sentiments du Prix Nobel de Littérature 1957. Ces "Carnets" furent publiés d'abord par la femme de Camus, puis par sa fille Catherine, avec laquelle Stéphane Olivié-Bisson, comédien et metteur en scène, a collaboré pour ce projet au théâtre Lucenaire à Paris. Reportage : J. Serra / G. Bezou / J. Espié / T. Guiet / W. Sabas Pendant près d'un quart de siècle, Albert Camus a consigné ses pensées sur des cahiers d'écoliers. "On y trouve toutes sortes d'approches et de réflexions, de la rage, de la colère, des blessures(...). Il y parfois des regains d'espoirs incroyables, des rêveries. C'est une malle aux trésors, on y trouve mille choses", explique Stéphane Olivié-Bisson. 24 ans de la vie d'un hommeLe spectacle concentre en 1h20 la moitié de la vie de l'écrivain. Un challenge artistique. "Il y a quelqu'un qui m'a aidé, heureusement. C'est Catherine Camus, sa fille, qui veille sur l'oeuvre" rappelle Stéphane Olivié-Bisson. "Mais elle ne veille pas comme un gardien offensif. Elle a une très belle définition de ce qu'est un "ayant-droit". Elle dit qu'on devrait plutôt parler d'un "ayant-devoir"". Ce n'est pas la première fois que Stéphane Olivié-Bisson s'intéresse à l'oeuvre de Camus. Il avait mis en scène, il y a 9 ans, "Caligula" avec Bruno Putzulu, qui est conseiller artistique sur ce nouveau projet.