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"Do not Disturb" : Cluzet et Attal dans de beaux draps

François Cluzet revient pour la première fois à l'écran après la bombe "Intouchables". Il est dirigé par Yvan Attal auquel il donne la réplique dans une comédie "buddy", où l'on croise également Laetitia Casta, Charlotte Gainsbourg et Asia Argento.
Article rédigé par franceinfo - Jacky Bornet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
François Cluzet et Yvan Attal dans "Do not Disturb" de Yvan Attal
 (UGC Distribution)

De Yvan Attal (France), avec : François Cluzet, Yvan Attal, Laetitia Casta, Charlotte Gainsbourg, Asia Argento, Joey Starr - 1h28 - Sortie : 3 octobre

Synopsis : Jeff et Ben, deux vieux potes, font le pari de tourner un porno gay amateur pour un festival arty. Cela ne sera pourtant ni porno ni gay, mais de l'art ! Rien ne les arrêtera, sauf peut-être la femme de Ben, l'hétérosexualité ou certaines questions mécaniques...

Buddy bulding
Les films de potes, "buddy movies" dans le texte, sont devenus depuis les années 70 une sous catégories de la comédie, en provenance des Etats-Unis. Pourtant la filmographie des Charlots, n'était-ce pas déjà du buddy movie ? C'est toutefois en référence à un film américain, "Humpday" de  Lynn Shelton que renvoie "Do not Disturb", puisqu'il adapte à la française cette comédie irrévérencieuse de 2009.

Pourtant, rien de bien nouveau sous le soleil, sur un sujet prometteur : deux copains hétéros décident de se filmer dans des ébats auxquels ils ne sont pas coutumiers, par amour de l’art. Un art qu’ils se plaisent à définir comme l’expression d’un acte réclamant un « dépassement de soi », « qui fait peur », « une mise en danger ». En l’occurrence pour les personnages de Ben (Attal) et Jeff (Cluzet) : contraire à leur hétérosexualité viscérale. Pourquoi pas ?

 

Hors sujet
Si Jeff et Ben placent leur démarche sur le plans artistique, on ne le sent guère à l’écran. Et ce qui pourrait n’être qu’un prétexte pour se prouver l’un à l’autre une communauté d’esprit dans le défi à soi-même et envers l’ami, n’est pas mieux traiter. Attal reste au niveau d’une comédie au parisianisme saoulant, avec ses quartiers nocturnes branchouilles et son milieu arty nourri aux clichés.

Les scènes sont trop longues et répétitives, les deux acteurs n’étant pas servis par des dialogues à la hauteur des attentes, ce qui plombe sérieusement le rythme et dessert leur jeu. Laetitia Casta est passable et celles qui s’en sortent encore le mieux, sont Asia Argento et Charlotte Gainsbourg dans des rôles secondaires. Au final, le film en deviendrait un brin réac au regard de son sujet, renvoyant tout un chacun à ne pas franchir la ligne qui est la sienne. Comme dit le titre : ne pas déranger.

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