"Alexandra David-Néel, mon Tibet" : un huis-clos fascinant
Dans les rôles de ces deux femmes de caractère, Hélène Vincent, tyrannique et magistrale face à une Emilie Dequenne non moins inspirée. La pièce de Michel Lengliney, mise en scène par Didier Long est à voir absolument au théâtre du Petit Montparnasse jusqu'au 31 mars 2010.
Aujourd'hui méconnue du grand public, Alexandra David-Néel a pourtant vécu une existence hors du commun. Née en 1868 à Paris dans un milieu bourgeois et quelque peu austère, la jeune Alexandra ne rêve que d'une chose, voyager.
Cantatrice de talent, féministe engagée, c'est le goût pour l'aventure qui déterminera son destin. Elle sillonne l'Inde, puis l'Afrique du Nord où elle rencontre Philippe Néel, un ingénieur des chemins de fer qui devient son mari en 1904. Mais la vie de femme au foyer n'est pas pour elle. En Août 1911, elle embarque pour l'Asie. Son époux ne la reverra que 14 ans plus tard ! Quatorze années durant lesquelles elle entreprendra ce qu'aucun occidental n'avait fait avant elle : pénétrer dans la cité sacrée de Lhassa au Tibet où elle rencontre les plus grands penseurs bouddhistes.
Après un bref retour en France où elle publie plusieurs ouvrages, Alexandra David-Néel repart en Asie. Lorsqu'elle revient, elle a 82 ans. Sa santé ne lui permet plus de voyager. Elle gardera pourtant jusqu'à la fin l'espoir de repartir, et fera même renouveler son passeport quelques semaines avant sa mort, à l'âge de 101 ans.
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