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"Adieu Berthe" : les Podalydès font de la magie

De Bruno Podalydès (France), avec : Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Isabelle Candelier, Bruno Podalydès, - 1h40 - Sortie : 20 juin
Article rédigé par franceinfo - Jacky Bornet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Bruno Podalydès, Samir Guesmi dans "Adieu Berthe" de Bruno Podalydès
 (UGC Distribution)

Synopsis : Berthe n'est plus. Armand avait "un peu" oublié sa grand-mère. Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène. Dans un tiroir, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l'anniversaire de la fille de sa maîtresse. Et mémé dans tout ça ?

"Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé" : la bande-annonce

Une étrange banalité
Pas un film de Denis Podalydès sans son frère Denis dans le premier rôle (« Versailles-Chantier », « Versailles rive droite », « Liberté Oléron », « Le Mystère de la chambre jaune », Le Parfum de la dame en noir »). On ne change pas une équipe qui gagne, et l’inséparable duo se retrouve, également devant la caméra, dans « Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé », rejoint par Valérie Lemercier et une formidable Isabelle Candelier.

Projeté à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, « Adieu Berthe » vaut beaucoup pour son écriture atypique et une mise en scène génératrice d’ambiances qui ne le sont pas moins. Le personnage lunaire qu’interprète Denis Podalydès prend place dans l’étrange banalité de zones pavillonnaires de banlieues désertiques, de cimetières, d’une maison de retraite trop tranquille… L’intrigue, très ténue, ne semble servir qu’un empilement de situations incongrues, drôles et poétiques.

Isabelle Candelier, Denis Podalydès et Valérie Lemercier dans "Adieu Berthe de Bruno Podalydès
 (UGC Distribution)

Surréaliste
Une bonne part de la poésie du film émane du thème de la magie qui s’avère comme son fil rouge. Son ouverture le place d’amblée sous cette gouverne en référence à Méliès, prestidigitateur avant d’être cinéaste, la magie entretenant moult liens avec le cinéma et la réalisation d’un film n’étant pas loin d’être un tour de magie. Cette toile de fond finit par prendre le dessus, ce que confirme la fin ouverte.

Un rien surréaliste, parfois onirique, sans ressemblance aucune avec un quelconque autre film, « Adieu Berthe » fait preuve d’une belle liberté créatrice, d’où le titre. Elle n’en reste pas moins par trop délayée et n’aurait pas perdu au change si l’heure quarante de sa durée fut élaguée d’un quart d’heure. Un ton à part, une liberté à part, un film qui prend la tangente.

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