Michel Didym met en scène les désillusions des années 80

Douze comédiens de la 75e promotion de l'ENSATT de Lyon incarnent avec fougue et impertinence la trentaine de personnages déstabilisés par le durcissement de notre monde.

Une équipe de France 3 Nancy a assisté aux dernières répétitions. Reportage : P. Germain / M. Mohammad / L. Maas

Naissance de la mondialisation, fin d'un monde

Écrite en 1987, la pièce du dramaturge Armando Llamas évoque avec lucidité et sans détours la mondialisation et en filigrane l'homosexualité, l'immigration, les excès de la consommation. "Ces 30 personnages découvrent que cette mondialisation crée d'autres problèmes récurrents", souligne Michel Didym.

Plus dur sera la chute

On coure, on s'envole, on boit. On vit à 200 à l'heure pour fuir la réalité et les illusions perdues. "C'est un bar typique des années 80 où l'on découvre la mondialisation et où l'on pense qu'avec la distance tout peu s'arranger. Donc les gens croient qu'en partant au Pakistan, en Afrique ou en Asie on va pouvoir révolutionner sa vie", analyse encore le metteur en scène. 

Sur la joyeuse bande son de Cindy Lauper ("Girls just want to have fun"), Michel Didym ausculte la valse des coeur et les errements individuels et collectifs. Quarante ans après, la quête et les désillusions des années 80 que dépeint la pièce d'Armando Llamas, résonnent amèrement. 

"Meurtre de la princesse juive" de Michel Didym en tournée : 
du 14/11/2016 au 15/11/2016 MAUBEUGE (59) | Le Manège, Scène Nationale
du 17/11/2016 au 18/11/2016 THIONVILLE (57) | NEST, CDN
du 30/11/2016 au 04/12/2016 VILLEURBANNE (69) | Théâtre National Populaire
du 06/12/2016 au 07/12/2016 CHAMBÉRY (73) | Espace Malraux, Scène nationale