Mathilde Seigner et Richard Berry réunis pour la première fois sur scène dans "La Nouvelle"
Dernières répétitions de la pièce au Théâtre de Paris.
Reportage : J-N. Mirande/ N. Loncarevic / M. Chekkoumy / M. Bué
Ils n'avaient jamais joué ensemble, les voilà réunis pour "La Nouvelle", Richard Berry et Mathilde Seigner sont à l'affiche du Théâtre de Paris. "La nouvelle", c'est Mathilde Seigner, elle a 20 ans de moins que Simon, alias Richard Berry. Un veuf heureux d'annoncer à ses grands enfants qu'il va se remarier. Il pense leur faire plaisir, il a tout faux.
Invité de Leïla Kaddour dans le 20 heures de France 2, le duo inédit raconte les coulisses de cette rencontre. Depuis six semaines, Richard Berry, qui assure aussi la mise en scène, dirige les répétitions. Et tous ses comédiens semblent ravis de sa précision.
Une heureuse rencontre
Mathilde Seigner et Richard Berry ont tous les deux très jeunes développés la passion du théâtre. Leur carrière respective au cinéma ou sur les planches, ne leur avait jamais donné l'occasion de travailler ensemble. "La Nouvelle", pièce écrite par Eric Assous, leur offre une première belle occasion."Je connais Mathilde. On s'est rencontré il y a très longtemps et j'ai toujours eu envie de travailler avec elle. J'aime beaucoup sa nature et sa personnalité. J'ai trouvé que dans le rôle de la pièce, il y avait à la fois quelque chose qui allait dans son sens, mais aussi un peu contre. Les spectateurs vont être surpris de ne pas retrouver ce qu'ils s'attendent à voir", confie Richard Berry à propos de sa camarade de jeu.
Richard Berry : le travailleur méticuleux
Passionné par le théâtre depuis son plus jeune âge, Richard Berry foule les planches dès le lycée où il intègre une troupe de comédiens amateurs. Racine, Corneille, Molière ou Beaumarchais, le jeune comédien se passionne pour les auteurs classiques. Aujourd'hui encore, il se verrait bien dans "Le Misanthrope", confie-t-il. En 1969 il s'inscrit au Conservatoire National des Arts Dramatiques, et bénéficie d'un enseignement haut de gamme avec pour professeurs Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez. Il ressort avec le premier prix en 1973. Il rentre tout naturellement à la comédie française à l'âge de 23 ans dont il reste pensionnaire pendant sept ans.
Je voulais violemment faire du théâtre, j'avais la foi
Richard Berry
Les années 1980 s'emparent de son talent et lui offrent quelques beaux rôles au cinéma. Dont, "Le grand Pardon" d'Alexandre Arcady, "Une Chambre en ville" de Demy ou encore "L'addition" de Denis Amar.Dans "La Nouvelle", il assure en même temps la mise en scène et l'interprétation du personnage principal. Un rôle taillé sur mesure, l'auteur Eric Assous s'est inspiré de la propre vie de Richard Berry. "Il a réussi à trouver une dramaturgie autour de cette époque de ma vie. Il nous fait basculer à la fois dans le rire et dans l'émotion".
Chez les Seigner, la comédie est un gène persistant. Le grand-père d'Emmanuelle et de Mathilde, Louis Seigner est un grand comédien très proche de ses petites filles. Malgré l'omniprésence du théâtre dans la famille Seigner, la petite Mathilde n'a pas forcément envie de suivre le chemin de son grand-père et de sa tante.
Mathilde Seigner : la fougue spontanée
Elle changera finalement d'avis et foulera à son tour les planches ("Nina", "L'amour, la mort, les fringues"), mais c'est la première fois qu'elle joue un rôle créé pour elle. "C'est un beau personnage de femme dans lequel beaucoup de femmes peuvent s'identifier", confie la comédienne à propos de son personnage dans "La Nouvelle".
A quelques jours de la première, le stress monte peu à peu dans la troupe, mais la comédienne n'oublie pas son côté clown. Elle enchaine des imitations pour distraire ses partenaires. "J'aime beaucoup la Bonne femme", rapporte Richard Berry à son propos. Si elle donne l'impression d'être assez hermétique à l'avis des autres la concernant, Mathilde Seigner n'en reste pas moins touchée par les remarques.Je suis beaucoup plus fragile et sensible qu'on l'imagine
Mathilde Seigner
Après le théâtre, Richard Berry souhaite prolonger la vie de "La Nouvelle" au cinéma."ll y a une universalité dans ce sujet, c'est très ancré dans nos sociétés, ça fera une très belle adaptation", assure le comédien / metteur en scène qui confie que des producteurs se sont déjà manifestés.
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