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Mathilde Seigner et Richard Berry, couple craquant dans "La Nouvelle"

Réunis pour la première fois, Mathilde Seigner et Richard Berry (qui signe aussi la mise en scène) forment un couple convaincant dans "La Nouvelle" d’Eric Assous au théâtre de Paris. On rit et on s’identifie forcément à ces tourtereaux qui n’ont pas l’intention de passer à côté de leur bonheur, quoi qu’il leur en coûte.
Article rédigé par Sophie Jouve
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Mathilde Seignier et Richard Berry dans "La Nouvelle"
 (Céline Nieszawer)

Une jolie maison contemporaine avec vue sur un arbre magnifique et gigantesque, témoin semble-t-il de bien des vies et de bien des intempéries. Simon (Richard Berry) a invité ses deux fils à déjeuner pour leur présenter Mado (Mathilde Seigner), sa nouvelle et jeune compagne qu’il veut épouser. Mais "La Nouvelle" n’est pas du goût des deux fistons, qui n’ont pas fait le deuil de leur maman.

Talentueux et prolifique Eric Assous

Chaque année, Eric Assous nous livre son nouvel opus avec une régularité de métronome. Et avec son œil acéré, tendre et moqueur, il n’a pas son pareil pour épingler nos tracas et nos travers.
Mathilde Seigner et Richard Berry pour la première fois réunis
 (Céline Nieszawer)

Jolie distribution

Mathilde Seigner, ravissante et amincie, est parfaite en jeune maîtresse amoureuse et lucide, qui n’a pas l’intention de s’aplatir devant les deux rejetons. Très bien dirigée, jamais excessive, elle donne une belle évolution à son personnage. Richard Berry, décidément très à son aise dans le registre de la comédie, est aussi drôle que touchant en père aimant et maladroit. Il signe une mise en scène alerte qui fait habilement monter la mayonnaise entre les générations, auscultant ce moment où les enfants sont tentés de dicter leur conduite aux parents.

Rudy Milstein et Félicien Juttner jouent les deux grands fils égoistes. Ils sont teigneux, voire carrément hostiles, davantage pour se rassurer et exister que par méchanceté. Milstein surtout, fait preuve d'une jolie veine comique qu'il exprime depuis quelques temps dans ses spectacles solos. Dans le rôle de la belle fille candide et généreuse, Héloïse Martin est excellente.
Rudy Milstein, à gauche, joue le fils de Richard Berry
 (Céline)

Quiproquos et rebondissements

On ne vous dira pas les quiproquos qui permettent de nourrir ce qui ne serait sinon qu’une situation : un déjeuner de recomposition familiale. On est cependant heureux que ces rebondissements ne soient jamais des idées gratuites de dramaturge, mais qu’ils continuent de surgir tout au long de la pièce, dans l'esprit du début.  
Héloïse Martin, délicieuse belle-fille
 (Céline Nieszawer)
Eric Assous non seulement nous parle de l’amour qui peut encore naître entre couples quadragénaires et au-delà, mais il en explore aussi toutes les suites imprévisibles ou heureuses. Même si, petit bémol, on aurait aimé un peu plus de brillant dans l’écriture, une ou deux répliques que l’on se répète à la sortie du spectacle avec un sourire partagé. 

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