Marseille 2013 : revivre le frisson de la grande "TransHumance"

Reportage : JL.Boudart, M.Partage, R.Gasc, E.Bortayre Chevaux, vaches, moutons... plus de 4.000 bêtes (4.325 étaient prévues précisément!), dont 3.000 moutons venus d'un élevage d'Istres, ont lentement fait le tour du Vieux-Port, accompagnées de 200 cavaliers.

Le cortège était ouvert par Camille, du Théâtre du Centaure, juchée, debout, tout de noir vêtue, sur trois chevaux frisons noirs, incarnant une "centauresse", symbole de la réunion de l'homme et de l'animal. Suivaient les moutons en rangs serrés, accompagnés de chèvres, de chevreaux, avant les gardians et leurs chevaux camarguais, les "butteri", éleveurs à cheval venus d'Italie, et leurs vaches à grandes cornes, et de longs attelages de chevaux de trait.

A l'origine de cette traversée sans précédent, le pari poétique de Camille et Manolo, le couple derrière ce théâtre pas comme les autres, décidé à "faire entrer l'animalité dans la ville".  

Cette étape marseillaise arrive après trois semaines de périple dans la région, 600 km parcourus par les cavaliers à travers les Alpilles, la Camargue, la région de l'étang de Berre. A chaque fois, les bivouacs ont donné lieu à des veillées, spectacles, fêtes, sentiers fléchés... célébrant la culture et la nature, autour des traditions de Camargue, d'Italie, de Provence.

Le cortège allant ensuite aux plages du Prado pour un "animaglyphe" (fresque réalisée avec les animaux).

Dès dimanche soir, le Théâtre du Centaure ouvre au public son domaine de la Campagne Pastré, à Marseille, puis chaque vendredi et samedi jusqu'en octobre (sauf en août), pour prolonger l'expérience via des rencontres et des installations multimédia.