Manifestations à Paris contre "Golgota Picnic" et contre "l'ordre moral"
Quelque 2000 catholiques traditionnalistes selon la police, 3000 à 4000 selon les organisateurs, ont marché de la place de l'Alma (8e arrondissement) au théâtre du Rond-Point où se joue la pièce de l'Argentin Rodrigo Garcia.
Venus de toute la France et des pays voisins, ils entendaient dénoncer la "christianophobie" et affirmer leur foi en Jésus Christ, blasphémé selon eux par « Golgota Picnic ». Une banderole placée en tête de cortège proclamait que "La France est chrétienne et doit le rester".
Les intégristes dénoncent un spectacle « antichrétien »
« Ce spectacle est une injure au Christ. Les scènes et les dialogues sont viscéralement antichrétiens, sordides, pervers et humiliants, les évangiles y sont présentés de façon ordurière", a estimé Alain Escada, secrétaire général de l'Institut Civitas, organisateur depuis plusieurs mois de manifestations "contre les spectacles blasphématoires".
Les catholiques traditionalistes ont été bloqués à quelques dizaines de mètres du théâtre du Rond-Point, protégé par un important dispositif de sécurité.
L'abbé Régis de Cacqueray, responsable en France de la Fraternité St Pie X, a demandé que le gouvernement "arrête de verser des subsides" à « Golgota Picnic » qui, selon lui, « incite au suicide et à la débauche" et qu’il la "fasse retirer".
Une autre manifestation, contre « l’ordre moral »
Dans le même temps, une autre manifestation « contre l’ordre moral » a rassemblé 250 personnes, selon un journaliste de l’AFP. Elles ont défilé de la place Saint-Michel à Jussieu (5e arrondissement), à l’appel d’une vingtaine d’organisations, dont le Parti de gauche, le Parti communiste, le NPA et Sud.
Ils ont marché derrière une banderole rouge où l'on pouvait lire: "Nos libertés contre leur ordre moral". Ils ont aussi scandé: "Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers", "Non à la censure, tous pour la culture" ou encore "Ni Dieu ni maître ni ordre moral".
"Il est hors de question que la liberté de création soit restreinte ou censurée au nom d'une vérité révélée", a déclaré Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche et conseiller de Paris, en s'élevant contre le fait que "Civitas veuille réhabiliter le déli de blasphème".
La campagne lancée par l'Institut Civitas contre la "christianophobie" a recueilli plus de 100.000 signataires. Une cinquantaine de parlementaires ont signé une déclaration la dénonçant.
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