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Les temps forts rentrée théâtrale et lyrique 2013
Le programme des spectacles de début d'année a de quoi secouer la morosité avec à l'affiche Fabrice Luchini, pour le théâtre, ainsi que Verdi et Wagner, pour le lyrique, deux compositeurs dont on fêtera le bicentenaire en 2013.
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La saison théâtrale
Au Théâtre Antoine à Paris, Fabrice Luchini cherchera à partir de février une improbable "Heure de Tranquillité" quand tous se liguent pour l'importuner, femme, maîtresse, fils, voisin... La nouvelle pièce de Florian Zeller promet une légéreté à la Feydeau.
Au Théâtre Antoine à Paris, Fabrice Luchini cherchera à partir de février une improbable "Heure de Tranquillité" quand tous se liguent pour l'importuner, femme, maîtresse, fils, voisin... La nouvelle pièce de Florian Zeller promet une légéreté à la Feydeau.
A la Gaîté Montparnasse, c'est Molière qui inspire à Eric-Emmanuel Schmitt son "Homme trop facile" (18 janvier). Un acteur qui s'apprête à jouer "Le Misanthrope" rencontre Alceste, le véritable misanthrope, bougon à souhait, et furieux qu'un homme si aimable prétende l'incarner : la conversation s'engage entre l'idéaliste en colère contre le monde et le libertin indulgent.
Avec "Hernani", de Victor Hugo, la Comédie-Française renoue fin janvier avec la pièce symbole des passions. En 1830, Victor Hugo avait pris soin de réserver chaque soir 100 places à ses supporters pour provoquer les notables ulcérés par la modernité de sa pièce et de sa versification. La mise en scène de Nicolas Lormeau déclenchera-t-elle une nouvelle bataille d'Hernani ?
La guerre et le désir sont au coeur de "Troïlus et Cressida" de Shakespeare, qui entre au répertoire du Français dans une mise en scène de Jean-Yves Ruf (de janvier à mai).
L'incendie menace dans "Fahrenheit 451", chef-d'oeuvre du maître de l'anticipation Ray Bradbury, écrit en pleine période du maccarthysme (Théâtre de la Commune à partir du 16 janvier). Dans un pays indéterminé, la culture est bannie, les livres brûlés par des pompiers incendiaires. Le metteur en scène David Géry a installé la pièce dans un tourbillon d'effets pyrotechniques, imaginés par Jeff Yelnik, un des fondateurs du Groupe F.
A Bobigny, un événement d'Avignon débarque du 2 au 9 février: "Le Maître et Marguerite" de Boulgakov, mis en scène par le Britannique Simon McBurney, promet un voyage fantastique en compagnie de Faust et Ponce Pilate.
La saison lyrique
La scène musicale résonnera des grands mythes wagnériens, 200 ans après la naissance du maître. L'Opéra de Paris donne à partir du 29 janvier le cycle entier du "Ring", immense poème où s'épanouissent toutes ses innovations. Les quatre ouvrages (16 heures de musique) sont donnés sous la baguette du chef Philippe Jordan un à un jusqu'au 16 juin, puis d'affilée du 18 au 26 juin.
L'Opéra de Dijon se lance aussi dans l'aventure de la Tétralogie - resserrée - avec deux journées de 6 heures chacune (5 - 15 octobre) à des prix allant de 20 à 150 euros pour les quatre opéras. A Strasbourg et Mulhouse, c'est "Tannhäuser" qu'a choisi l'Opéra national du Rhin, en mars et avril.
A Versailles (Opéra royal) sont données en contrepoint les deux versions du "Vaisseau fantôme", celle de Wagner et celle de Dietsch. Wagner, désargenté, avait en effet vendu son livret à l'Opéra de Paris, qui lui avait préféré un compositeur en vogue à l'époque, Pierre-Louis Dietsch.
Verdi, non moins adulé que Wagner, est fêté avec cinq productions de "La Traviata" (Monte Carlo, Saint-Etienne, Angers-Nantes Opéra, Rennes et Metz) sans oublier plusieurs "Don Carlo" (Toulouse, Théâtre des Champs-Elysées à Paris) "Macbeth" (Nancy), "Otello" (Marseille), etc.
Broadway triomphe toujours au Châtelet, avec trois comédies musicales : "Street Scene" de Kurt Weill en janvier, "Carousel" de Rodgers et Hammerstein en mars et "Sunday in the park with George" de Sondheim en avril.
Une rareté, enfin : Le Châtelet montre en février pour la première fois en Europe "Le Pavillon aux Pivoines", opéra classique chinois Kunqu (genre précèdant l'opéra de Pékin) proclamé patrimoine mondial par l'Unesco en 2001. Trois actes et six tableaux de cette épopée immense (55 actes) ont été choisis, tournés vers le modèle de l'amour parfait.
Une rareté, enfin : Le Châtelet montre en février pour la première fois en Europe "Le Pavillon aux Pivoines", opéra classique chinois Kunqu (genre précèdant l'opéra de Pékin) proclamé patrimoine mondial par l'Unesco en 2001. Trois actes et six tableaux de cette épopée immense (55 actes) ont été choisis, tournés vers le modèle de l'amour parfait.
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