Le suicidé mis en scène par Patrick Pineau ouvre le festival d'Avignon
C'est depuis cette carrière de Boulbon, un lieu magique en pleine garrigue découvert par le metteur en scène Peter Brook, devenu au fil du temps une seconde cour d'honneur du Festival, qu'est venue une première réponse aux détracteurs de cette édition 2011. Le texte, qui se veut autant une comédie de moeurs, qu'une interrogation sur la mort et une dénonciation des régimes totalitaires, a été écrit à l'époque de Staline par un auteur forcé de s'exiler en dehors de Moscou et contraint d'abandonner l'écriture théâtrale. Pour cette première soirée du festival, les spectateurs pouvaient également s'interroger sur l'histoire avec "Jan Karski" une pièce créée d'après le roman de Yannick Haenel sur un résistant catholique polonais qui témoigna en vain pour dénoncer la tragédie du ghetto de Varsovie. Deux textes forts qui dès les premières heures de cette 65ème édition semblaient répondre aux propos de Fabrice Luchini sur l'absence cette année de grands auteurs et de grands textes à Avignon. Pour le comédien, la Cour du Palais des Papes est devenu le bastion d'une secte qui rejette les grands textes. C'est un peu la loi du genre à Avignon, avant même que les comédiens entrent en scène, les polémistes et les critiques tentent de s'arroger les premiers rôles.
-> A voir aussi sur Culturebox, d'autres vidéos sur l'édition 2011 du Festival d'Avignon !
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