Éric Elmosnino fait revivre la légende Garrincha aux Nuits de Fourvière
Eric Elmosnino reprend aux Nuits de Fourvière à Lyon son hommage à Manoel Francisco dos Santos dit Garrincha, figure mythique du football brésilien des années 1960 et plus grand ailier droit de tous les temps.
Créée en 2001 au théâtre de l'Odéon, la pièce de Serge Valletti mise en scène par Patrick Pineau a gardé toute sa fraicheur.
Pour le festival lyonnais elle est jouée au Collège Jean Moulin dans le 5e arrondissement.
Reportage S. Adam / B. Metral / S. Trentesaux
Garrincha fantasmé
C’est en lisant un article dans l’Équipe Magazine sur le destin de Garrincha qu’Eric Elmosnino a eu l’idée de créer ce spectacle. L’auteur marseillais Serge Valletti lui a écrit une fable où son oncle, "Monsieur Armand", croise dans ses rêves les plus fous la star du football brésilien.Elmosnino drible d'un personnage à l'autre sans perdre le ballon.
Je ne suis pas du tout dans l'incarnation de Garrincha, c'est totalement fantasmé, c'est comme si je rêvais de rencontrer Mick Jagger ou De Niro
Éric Elmosnino
Le football populaire
Footballeur de génie, coéquiper de Pelé, Manoel Francisco dos Santos dit "Garrincha" enchainait les dribles, et les débordements à droite comme un danseur de Bossa Nova : avec grâce et élégance. Une élégance unique qu'il devait à son corps tout tordu.
Atteint d'une maladie génétique sa colonne vertébrale est déformée et ses jambes sont arquées. Mais ces nombreux handicaps ne l'empêchent pas de faire gagner à son équipe deux coupes du monde en 1958 et 62.
C'était un spectacle à lui tout seul. Quand il rentrait sur le terrain pour faire son fameux drible, les gens éclataient de rire, comme un show !
Éric Elmosnino
Le mythe monte au ciel
Garrincha s'éteint le 20 janvier 1983, après avoir bu sans cesse pendant quatre jours, des suites d'une cirrhose liée à son alcoolisme. Son corps est tout d'abord exposé au Maracanã, avant d'être transporté dans un camion de pompier à Pau Grande (en), comme lors du défilé des Brésiliens à la suite de leur sacre en 1958. Des milliers de personnes viennent lui rendre hommage et la circulation est bloquée pendant plusieurs heures à Rio. Sur une banderole on lit « Garrincha, tu as fait sourire le monde, et aujourd'hui tu le fais pleurer ». Sa tombe est accompagnée de cette épitaphe : « Ci-gît la joie du peuple, Mané Garrincha. A Alegria do Povo »
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