Catherine Frot incarne Danièle Delpeuch, cuisinière personnelle de Mitterrand
Après sept ans d’absence sur le grand écran (son dernier film « Quatre étoiles » date de 2005), Christian Vincent revient donc avec une comédie inspiré d’un personnage réel même si le réalisateur se défend bien d’avoir fait un biopic sur Danièle Delpeuch.
Ce n’est pas le cinéaste qui a eu l’idée de faire un film autour de cette histoire mais le producteur et scénariste Etienne Comar.
Ce dernier a découvert l’histoire de cette femme dans un article du Monde daté de décembre 2008. Elle y racontait son expérience comme cuisinière personnelle de François Mitterrand mais aussi sa vie « d’avant ». Danièle Delpeuch a d’abord été épouse et agricultrice, deux rôles qu’il décidé d’abandonner pour se consacrer à sa passion, la cuisine. Energique et déterminée mais aussi très ouverte sur le monde, Danièle Delpeuch a été l’une des premières à proposer des week-ends foie gras et truffes à des touristes aisés dans les années 70.
Grande voyageuse, elle créa également l’association « Cuisinières du monde » tout en allant donner des cours de cuisine jusqu’aux Etats-Unis, en Chine en passant par le Japon et même l'Antarctique. En 1988, on vient la chercher dans son Périgord car François Mitterrand veut pouvoir « échapper de temps à autre à la cuisine officielle ».
A cette époque, il dispose pourtant des services du chef réputé Joël Normand, de dix-sept des meilleurs ouvriers de France, d’un tailleur de glace, de pâtissiers. Il a fallu que Danièle Delpeuch se fasse respecter dans ce milieu très fermé et masculin. "Nous avons repris certains souvenirs cocasses qu’elle évoque. Des moments avec le Président. Le scénario est un mélange amusant de choses qui ont existé et d’éléments totalement inventés" raconte Etienne Comar. C’est lui qui a ensuite fait appel à Christian Vincent pour la réalisation et à Catherine Frot pour incarner ce personnage plein de caractère et attachant. La comédienne a d’ailleurs passé une semaine auprès de Danièle Dlepeuch qui lui a enseigné dit-elle « le plaisir des gestes, des couleurs et des formes de la nourriture ».
Cuisine et cinéma, l'accord parfait
Les caméras du cinéma ont toujours aimé traîné autour des fourneaux. La cuisine (que ce soit celle des professionnels ou des amateurs)reste un lieu magique où se prépare de savoureux plats mais qui est aussi un décor parfait pour parler d’amour, de haine, de pouvoir car tous les sentiments de la vie se déclinent à travers l’amertume, la douceur ou l’âpreté de la nourriture. On pense bien sûr (la liste est lojn d'être exhaustive) à La Grande Bouffe, au Festin de Babette, à Salé Sucré, à Vattel, à Ratatouille, à Julie et Julia et encore récemment à « Comme un chef », qui réunissait à l’écran et derrière un fourneau Jean Reno et Michael Youn.
Danièle Delpeuch a également raconté son aventure élyséenne dans « Carnets de cuisine, du Périgord à l'Élysée » paru en 1997 aux Éditions n° 1
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