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Brasseur et Pignot font rugir "La Colère du Tigre" à Ramatuelle

Pour sa 31e édition, le Festival de théâtre et variétés de Ramatuelle a reçu deux monstres : Clémenceau et Monet. Deux immenses personnalités incarnées sur scène par Claude Brasseur et Yves Pignot dans "La colère du Tigre", une pièce de Philippe Madral en tournée dans toute la France et qui raconte l’amitié pleine de coups de gueule entre l’homme politique et le peintre.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Monet (Yves Pignot, à gauche) et Clémenceau (Claude Brasseur), deux fortes personnalités mais une amitié inaltérable
 (Eglantine)

Créée à l’automne 2014 au Théâtre Montparnasse à Paris (voir la critique de Sophie Jouve), "La Colère du Tigre" est partie en tournée dans toute la France, rencontrant à chaque fois le même succès. Seul changement par rapport à la création initiale : Monet n’est plus incarné par Michel Aumont mais par Yves Pignot qui lui a succédé en juin dernier. A ses côtés, on retrouve Claude Brasseur dans le rôle de Clémenceau, Sophie Broustal qui joue l’éditrice venue consigner les mémoires de l’homme politique et Marie-Christine Danède qui incarne sa domestique dévouée. 

Reportage : M. Brucker / F. Cerulli / M. Daniel / S. Lemaire


La pièce imaginée par Philippe Madral et mise en scène de Christophe Lidon s’inspire de l’histoire vraie des "Nymphéas" et de l’amitié entre Monet et Clémenceau qui se vouaient une admiration réciproque. En novembre 1918, pour célébrer la fin de la 1ère Guerre mondiale et témoigner sa reconnaissance envers Clémenceau, Monet écrit au Tigre (le surnom de Clémenceau) pour lui annoncer qu’il lègue à l’Etat deux grands panneaux de la série qu’il est en train de peindre à Giverny en Normandie, "Les Nymphéas". Mais Clémenceau réussit à convaincre Monet de donner plus d’ampleur à son projet en offrant à l'État une grande fresque de plusieurs toiles qui serait installée dans un lieu spécialement aménagé pour elles et ouvert au public.

Des "Nymphéas" créés dans la douleur 

La construction du bâtiment est lancée. Les travaux avancent mais pas les toiles de Monet. L'artiste a de plus en plus de mal à peindre, atteint par une cataracte qui complique son travail et le rend profondément insatisfait. "La colère du Tigre" évoque cette période difficile où Clémenceau essaie de remotiver son ami peintre qui n'arrivera pas à tenir sa promesse de son vivant. En effet, malgré un acte de donation à l'État signé le 12 avril 1922, il fallut attendre la mort de Monet en décembre 1926 pour que les huit compositions en 22 panneaux des "Nymphéas" soient enfin remises à l’Etat pour être installées à l’Orangerie où Clémenceau les inaugura le 17 mai 1927.

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