Avignon : quand les édifices religieux deviennent des scènes de théâtre
Construite en 1342 à la demande de Clément VI, la cour d’Honneur du Palais des Papes, est pour le festival d’Avignon un véritable "espace de légende" emplit des fantômes des grands comédiens qui s'y sont produit. Et pour cause, sous l'impulsion de Jean Vilar, elle a accueilli en 1947 sa première pièce de théâtre : "La Tragédie du roi Richard II" de Shakespeare. Cette année une "Antigone" japonaise y était donnée, puis "Fiesta" d'Israel Galvan qui a fortement divisé le public.
Le Cloître de Carmes, le Jardin de la Vierge du lycée Joseph (qui accueille les "Sujets à vif", la rencontre entre deux artistes d'univers différents), la Chapelle des Pénitents blancs, le Cloître des Célestins... autant de lieux où résonnent chaque année la création théâtrale.
Reportage France 3 : C. Laronce / N. Berthier / O. Dumont / E. Jariot
Quand des prêtres se font comédiens
Centre de la chrétienté au XIVe siècle, Avignon restera jusqu’à la Révolution française la propriété des Papes. C'est dans cette histoire millénaire que s’inscrit le festival d’Avignon. Certains prêtres ont même favorisé ces initiatives. "Le théâtre c’est l’expression qui essaie de réfléchir sur le sens de notre humanité et c’est beau de voir l’homme s’interroger" s’enthousiasme Mgr Jean-Pierre Cattenor, l’archevêque d’Avignon.Certains franchissent le pas et revêtent l’habit d’acteur. Comédien, Frère Samuel est même devenu le délégué la culture pour le diocèse afin d'accueillir et de promouvoir de jeunes créateurs. Cette année, une actrice en pleine ascension est venue de Corée du Sud pour jouer "Iphigénie" à la chapelle de l'Oratoire, dans une version poétique où se rencontrent mythologies grecques et coréennes.
Le festival s’achèvera ce mercredi 26 juillet, avec comme point d’orgue de cet évènement "Vaille que vivre (Barbara)" interprété par Juliette Binoche et Alexandre Tharaud.
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