« 2 Days in New York » : Julie Delpy invite sa famille d’Apaches
Synopsis : Française, Marion vit à New-York avec Mingus. Photographe elle invite son père et sa soeur à l'occasion du vernissage de son exposition. les personnalités débridées des trois arrivants vont provoquer un véritable feu d’artifice entre Mingus, un vrai « newyorker », Marion disjonctée sur les bords, son père qui ne parle pas un mot d’anglais, sa sœur toujours en phase avec ses problèmes freudiens, et son petit ami, ex de Maion qui s'mpose.
Family life
Après avoir mis entre parenthèses Marion avec « La Comtesse », puis « Le Skylab », Julie Delpy revient avec « 2 Days in New York » à son alter ego franco-américaine en donnant son pendant, quatre ans plus tard, à « 2 Days in Paris ». Entre-temps, elle a changé de compagnon et a perdu sa mère, mais reste installée à New York où elle invite sa petite famille, comme pour lui renvoyer l’ascenseur de son séjour parisien. L’occasion de creuser, toujours sur le ton de la comédie, le regard qu’ont Américains et Français les uns sur les autres.
Avec quatre films à son actif comme réalisatrice, force est de reconnaître que Julie Delpy a fait de la famille, jusqu’ici, le thème majeur de sa filmographie. L’on retrouve au premier chef Jeannot, le père de Marion, qu’interprète le propre père de Julie Delpy, Albert Delpy et qui était également présent dans « Le Skylab ». Personnage truculent, il prend ici plus d’importance que dans « 2 Days in Paris ».
Des Apaches à New York
Dès que la famille de Marion débarque à New York – son père, sa sœur et son petit ami qui joue l’incruste -, l’on retrouve le ton qui faisait le charme de « 2 Days in Paris ». Même effervescence agitée, même qualité des dialogues qui fusent à tout va au rythme d’un filmage caméra au poing, que dynamise un montage enlevé. Un ton joyeux, nourri de tendresse qu’alimente pour une large part le choc des cultures.
C’est toutefois sur ce point que le bât blesse. « 2 Days in New York » aligne plus des clichés que les surprises : Jeannot est retenu à la douane pour des saucissons et fromages, il se balade dans l’appartement avec un bandeau d’Indien sur la tête, la famille française impose un désordre insouciant face à Mingus (Chris Rock), le compagnon de Marion, à la discipline aux relents de puritanisme, qui finit par ne plus supporter cette bande de trublions anarchisants, Marion prenant constamment la pose de négociatrice. Le film n’en reste pas moins pétillant et plein de verve, mais un peu en-deçà de « 2 Days in Paris » et du « Skylab »
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