Molière et la commedia dell'arte dans les rues à Paris avec les Tréteaux Nomades
La pratique était courante au XVIIe siècle, particulièrement à Paris. Dans les foires et sur les carrefours, les saltimbanques sont nombreux à installer leurs tréteaux au milieu des vendeurs et autres charlatans. Sur ces planches, on y joue des farces, dont les plus célèbres représentants sont les deux frères, Mondor et Tabarin, installés place Dauphine de 1618 à 1625. Si Boileau n'a que du mépris pour cet art rudimentaire, Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, s'en inspirera très largement dans ses oeuvres. Aujourd'hui, et ce depuis maintenant 18 ans, la compagnie parisienne Mystère Bouffe propose chaque été de revenir à cet art ancestral de la gaudriole et autres facéties.
Reportage France 3 Paris Île-de-France P. Sorgues / P. Pachoud / S. Fouquet / M. Bué
S'amuser avec Shakspeare, réfléchir avec Césaire
"Don Juan" et "Les Femmes Savantes" sont les deux grandes pièces qui ont été jouées lors du festival. Leur choix n'est pas anodin, car toutes deux écrites par Molière, elles rappellent largement l'attachement de la ville de Paris au théâtre de rue et de Tréteaux.La compagnie Mystère Bouffe veut faire la fête, alors elle joue jusqu'au 31 août sa pièce "Entre deux tempêtes". Une oeuvre qui vient mêler les inspirations légères de Shakespeare aux réflexions sociétales d'Aimé Césaire. Articulation complexe où le public est souvent pris à partie.
Le festival "Tréteaux Nomades" prendra fin le 3 septembre. D'ici là, c'est la compagnie "Les Passeurs" qui jouera en plein air la pièce de Feydeau "Mais n'te promène donc pas toute nue". Comme son nom l'indique, l'oeuvre est aussi légère que les moeurs des femmes qui se produisent sur scène. Julien Ventroux, un riche aristocrate, a pour but d'accéder aux plus hautes sphères du pouvoir. Mais sa femme Clarisse compromet ses ambitions.
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