"Calacas", vive la mort avec Bartabas !
Au milieu des dindons, des squelettes désarticulés se lancent dans une cavalcade effrénée au son fracassant des tambours.
Un homme en capuchon noir fait tournoyer un cheval monté par un squelette d’oiseau : bienvenue dans l’au-delà, version mexicaine, réinterprété évidemment par Bartabas.
Sur la terre comme au ciel les chevaux sont des passeurs et des anges gardiens, ils paradent sur deux pistes. Une en contre bas, l’autre au dessus des gradins. Le public au milieu ne sait plus où donner de la tête.
Une musique à réveiller les morts
Le Théâtre Equestre Zingaro propose une vingtaine de tableaux entrecoupés d’une musique à réveiller les morts. Deux clowns percutionnistes ouvrent le bal suivis par deux chinchineros, hommes orchestres portant leur grosse caisse sur le dos et actionnant leurs cymbales par le pied. Ces deux là sont littéralement envoutés par leurs rythmes débridés.
Dans ce voyage funèbre, des spectres attachés à des filins volent sur le dos des chevaux et au dessus des spectateurs, une jeune écuyère enlace un squelette rouge de désir et de lubricité, un cheval blanc ou son fantôme, ivre de vitesse nous indique la route vers le cosmos.
Penser aux défunts plus joyeusement
Ici pas de regret, ni de chagrin, Bartabas s’éclate avec les morts. Tous ces petits squelettes, délurés, nous rappellent de penser aux défunts, plus joyeusement.
C’est aussi la limite du spectacle pour tous les amoureux des chevaux dont nous sommes, ces morts-vivants ont une telle présence qu’ils nous font oublier trop souvent, la beauté de leurs montures.
"Calacas" au Théâtre Equestre Zingaro
176 avenue Jean Jaurès 93300 Aubervilliers
A partir du 2 novembre 2011.
Du mardi au samedi à 20h30. Dimanche à 17h30.
Relâche : lundi et jeudi.
Location : 08 92 681 891
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.