L’humour noir, féministe et misogyne de Constance
A 27 ans, la Picarde Constance Pittard fait carrière sous son seul prénom
Constance, donc, est bien partie pour ajouter son prénom à la liste des humoristes qui sortent du lot. Parce qu’il est copieux aujourd’hui ce lot de jeunes gens et de jeunes femmes qui s’imaginent qu’il suffit de monter sur une scène et de ressortir les blagues qui font rire les copains pour se dire humoriste et bâtir une carrière. Qu’elle n’oublie pas, cette cohorte d’incompris chroniques, qu’avant d’être humoriste sur une scène, il faut être comédien. Et nombreux sont ceux qui l’auront appris à leurs dépends.
Constance, c’est sûr, est comédienne. Son spectacle « Les mères de famille se cachent pour mourir » (spectacle qui vaut mieux que son titre) n’est pas un stand up. Son humour emprunte les chemins de la comédie et du théâtre, elle interprète des personnages et le style d’écriture varie avec celui de l’instant. Pour être aussi méchante avec eux, il faut qu’elle les ait bien compris, et pour les comprendre aussi bien, elle a du les aimer.
Comme quelques-uns de ses prédécesseurs, elle nous fait rire avec le doute. Celui de la bonne pensée et du bon goût. A la limite toujours diffuse du politiquement incorrect, Constance a pris ses distances avec une émission de télécrochet de Laurent Ruquier parce qu’elle sentait que la noirceur de son humour ne convenait plus et dépassait les bornes de l’irrévérence acceptable dans le contexte.
Constance est revenue interpréter son spectacle sur ses terres natales, à Crépy-en-Valois.
Constance qui définit son spectacle comme féministe et misogyne, a recyclé certains des personnages interprétés dans cette émission pour en faire le spectacle qu’elle propose aujourd’hui. C’est le deuxième après « Je suis une princesse, bordel ! ».
Constance a participé à plusieurs émissions de télévision, tourné un téléfilm et quelques courts métrages. Ses spectacles personnels ont reçu plusieurs premiers prix dans des festivals d’humour.
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