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La mémoire de Thierry Le Luron a-t-elle été diffamée?
Thierry Le Luron n'avait pas d'assurance-vie. C'est ce qu'a affirmé mercredi l'avocat des héritiers de l'humoriste, qui poursuivent un journaliste pour diffamation envers la mémoire des morts.
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Rappel des faits
Le 14 février 2012 dans l'émission de Philippe Vandel "Tout et son contraire" sur France Info, le journliste Jacques Pessis avait déclaré: "Thierry Le Luron était un grand ami... En réalité il est mort du sida - il le savait d'ailleurs lui-même - mais il y a une raison : c'est-à-dire qu'il avait une assurance-vie et des dettes. Et si on avait dit qu'il était mort du sida ses parents n'auraient pas touché l'assurance..."
Les poursuites avaient été engagées par le père de l'humoriste, Francis Le Luron, mais ont été reprises après le décès de celui-ci en 2012 par le frère de Thierry Le Luron, au nom de leur père.
Il demande à Jacques Pessis et à Radio France 30.000 euros de dommages et intérêts, ainsi que la diffusion du jugement dans l'émission et sur le site internet de Radio France, ainsi que dans trois quotidiens nationaux. Le Nouvel Observateur et France Dimanche, qui avaient repris des déclarations de Jacques Pessis, sont également poursuivis.
"Il n'y a pas d'assurance-vie", selon l'avocat des héritiers
"Le scoop c'est qu'il n'y a pas d'assurance-vie", a déclaré mercredi devant le tribunal l'avocat des plaignants, Me François Cantier. Les parents de Thierry Le Luron "n'ont bénéficié d'aucune assurance-vie, il n'y a pas d'assurance-vie", a-t-il martelé.
"Dire de lui qu'il a voulu pour de sordides questions d'argent cacher sa maladie, c'est porter atteinte à son honneur et sa considération", a-t-il insisté.
Le journaliste a-t-il mis en cause l'honnêteté des parents de l'humoriste ?
Pour que la diffamation à la mémoire d'une personne décédée soit constituée, la loi prévoit qu'il faut que soit établie "l'intention de porter atteinte à l'honneur ou à la considération des héritiers, époux ou légataires universels vivants".
L'avocat estime que les parents de l'humoriste, décédés en 2009 et 2012, sont désignés comme les "receleurs" de la "tromperie" qui est imputée à l'imitateur décédé en 1986.
Mais pour ses contradicteurs, qui appuyés par la position du parquet, ont plaidé la relaxe, à aucun moment il n'est dit que les parents étaient au courant.
"Il ne leur est pas imputé d'avoir participé à ce mensonge", a plaidé l'avocate de France Dimanche, qui a par ailleurs fait observer que l'"on voit mal comment Thierry Le Luron aurait pu mentir sur la raison de son décès".
Le journaliste poursuivi ne comprend pas
Absent à l'audience, Jacques Pessis "ne comprend pas la nature de cette action", a dit à l'AFP son avocate Me Amélie Tripet, "pour lui c'est une preuve de générosité à l'égard de ses parents" qu'il évoquait.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 26 septembre.
Le 14 février 2012 dans l'émission de Philippe Vandel "Tout et son contraire" sur France Info, le journliste Jacques Pessis avait déclaré: "Thierry Le Luron était un grand ami... En réalité il est mort du sida - il le savait d'ailleurs lui-même - mais il y a une raison : c'est-à-dire qu'il avait une assurance-vie et des dettes. Et si on avait dit qu'il était mort du sida ses parents n'auraient pas touché l'assurance..."
Les poursuites avaient été engagées par le père de l'humoriste, Francis Le Luron, mais ont été reprises après le décès de celui-ci en 2012 par le frère de Thierry Le Luron, au nom de leur père.
Il demande à Jacques Pessis et à Radio France 30.000 euros de dommages et intérêts, ainsi que la diffusion du jugement dans l'émission et sur le site internet de Radio France, ainsi que dans trois quotidiens nationaux. Le Nouvel Observateur et France Dimanche, qui avaient repris des déclarations de Jacques Pessis, sont également poursuivis.
"Il n'y a pas d'assurance-vie", selon l'avocat des héritiers
"Le scoop c'est qu'il n'y a pas d'assurance-vie", a déclaré mercredi devant le tribunal l'avocat des plaignants, Me François Cantier. Les parents de Thierry Le Luron "n'ont bénéficié d'aucune assurance-vie, il n'y a pas d'assurance-vie", a-t-il martelé.
"Dire de lui qu'il a voulu pour de sordides questions d'argent cacher sa maladie, c'est porter atteinte à son honneur et sa considération", a-t-il insisté.
Le journaliste a-t-il mis en cause l'honnêteté des parents de l'humoriste ?
Pour que la diffamation à la mémoire d'une personne décédée soit constituée, la loi prévoit qu'il faut que soit établie "l'intention de porter atteinte à l'honneur ou à la considération des héritiers, époux ou légataires universels vivants".
L'avocat estime que les parents de l'humoriste, décédés en 2009 et 2012, sont désignés comme les "receleurs" de la "tromperie" qui est imputée à l'imitateur décédé en 1986.
Mais pour ses contradicteurs, qui appuyés par la position du parquet, ont plaidé la relaxe, à aucun moment il n'est dit que les parents étaient au courant.
"Il ne leur est pas imputé d'avoir participé à ce mensonge", a plaidé l'avocate de France Dimanche, qui a par ailleurs fait observer que l'"on voit mal comment Thierry Le Luron aurait pu mentir sur la raison de son décès".
Le journaliste poursuivi ne comprend pas
Absent à l'audience, Jacques Pessis "ne comprend pas la nature de cette action", a dit à l'AFP son avocate Me Amélie Tripet, "pour lui c'est une preuve de générosité à l'égard de ses parents" qu'il évoquait.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 26 septembre.
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