La maison de Raymond Devos devient un musée ouvert au public le 16 novembre
Composée d'amis ou d'habitants du village l'ayant connu, la Fondation Raymond-Devos a mis sept ans à réaliser le vœu testamentaire de cet amoureux des mots, mort sans enfant, qui a légué tous ses biens à sa commune : que sa dernière demeure devienne un lieu où "se perpétue son œuvre" et se transmette "l'art de l'humour qu'il considérait comme un art d'excellence", explique Anne-Marie Jancel, trésorière de la Fondation qui perçoit désormais ses droits d'auteur.
L'art de l'humour
Ce musée sera, souligne la Fondation, "le premier consacré en France à un artiste de music-hall". Hommage bien "mérité" pour un "garçon authentiquement simple, très généreux tout en discrétion, très investi dans la vie communale", se rappelle Guy Sautière, ex-maire de la commune qui l'a "côtoyé pendant une quinzaine d'années" et a participé à l'élaboration du musée.
Dans l'intimité de l'artiste
Une pièce du premier étage est consacrée à la musique qu'il affectionnait tant, avec les 17 instruments dont il jouait, allant de la concertina (mini-accordéon de clown) au cor de chasse "déroulant", instrument loufoque qu'il avait inventé en réponse à la boutade de son ami Georges Brassens : "Tu as un souffle à dérouler les cors de chasse."
Son cabinet de curiosités
Hervé Guido, le partenaire
C'est dans ce lieu que l'artiste travaillait ses spectacles avec Hervé Guido, son pianiste et partenaire pendant ses 18 dernières années de scène, griffonnant à son bureau ou sur un petit tableau noir où tremble encore son écriture. Hervé Guido se rappelle d'un travailleur acharné, capable de prendre des heures de "cours de harpe à Paris au milieu de petites filles, juste pour pouvoir en jouer quelques secondes dans un sketch !" Le musicien, de retour dans la maison-musée de Devos, raconte à Valérie Gaget l'origine de cette longue collaboration et des anecdotes qui éclairent la personnalité de l'artiste.Un autodidacte dans les manuels scolaires
Plusieurs de ces amis du monde du spectacle ou de la télévision sont attendus lundi pour l'inauguration des lieux aux côtés de la ministre de la Culture Audrey Azoulay, notamment Line Renaud, Michel Boujenah, François Morel ou Dany Boon, qu'il considérait comme son "fils spirituel".
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