Affaire Dieudonné : Nicolas Bedos, menacé, s’explique
Dans l’émission de Laurent Ruquié, "On n’est pas couché", Nicolas Bedos apparaissait affublé d’une barbe ressemblant à celle de Dieudonné ou d’un islamiste et d’une moustache à la Hitler. Sa chronique a été vue par plus de trois millions d’internautes sur YouTube. L’auteur et humoriste dit au Monde qu’il savait "très bien" qu’on verrait dans le personnage incarné "une racaille de banlieue. Mais il est stupide avant d’être rebeu".
Interrogé sur Europe 1 sur la différence entre son humour et celui de Dieudonné, il estime que "quand il s’appelle Dieudonné, l’humour est au service d’une pensée extrêmement obscure, voire même dégueulasse". En outre, "je respecte la communauté juive, la Shoah, beaucoup de choses que Dieudonné ne respecte pas, je respecte les femmes", ajoute-t-il.
Nicolas Bedos avait "la cote" avec les fans de Dieudonné
"Je ne sais pas si j'ai pas fait dans la dentelle mais j'ai voulu m'adresser au plus grand nombre. J'ai essayé de pratiquer un humour qui m'amuse, qui n'est d'ailleurs pas l'inverse de l'humour de Dieudonné, qui est un des hommes qui m'a le plus fait rire ! Je rougis presque de le rappeler", dit-il à la radio.
Nicolas Bedos raconte au Monde comment, depuis 2010, il avait "la cote" auprès des fans de Dieudonné parce qu’il a alors fait, "devant Alain Finkielkraut, une chronique très critique à l’égard de la politique israélienne (…). Il me fallait donc expliquer à quel point (Dieudonné) viole leurs consciences en manipulant le conflit israélo-palestinien".
Manuel Valls, le "meilleur attaché de presse" de Dieudonné
Pourtant, interdire Dieudonné "était la pire des solutions", dit-il à Europe 1, estimant que "Manuel Valls est le meilleur attaché de presse qu’il ait pu trouver".
Nicolas Bedos raconte que depuis sa chronique, il a reçu "des menaces de cassage de gueule, des centaines, des menaces de mort prises au sérieux par la police... On a affaire à une véritable secte. Il a inventé tout un folklore : des tee-shirts, une violence dans la gestuelle, les mots employés..."
Des menaces qu’il compare dans le Monde aux attaques qu’il a subies en 2010 : "Cela me fait presque sourire de voir qu’on peut être tantôt un sale ‘youpin’, tantôt un ‘nazi’".
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