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Transe chorégraphique et déflagration nucléaire, le Butô de Carlotta Ikeda

Eminente chorégraphe japonaise, Carlotta Ikeda a présenté sa dernière création au festival Danse Emoi de Limoges. Grâce à une composition remarquable de l’espace, sous des lumières d’un blanc extrême, "Un coup de don" évoque les catastrophes nucléaires qui ont secoué le Japon et qui ébranlent encore Carlotta Ikeda. Ses six interprètes exécutent une danse Butô intérieure et vibrante.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
"Un coup de don" chorégraphie de Carlotta Ikeda 
 (Photo Lot)

"Un coup de don" s’inspire du film d’Alain Resnais et Marguerite Duras, "Hiroshima mon amour". C’est dans ces ruines de l’amour et de la vie que Carlotta Ikeda a puisé son inspiration. La chorégraphe japonaise a aujourd'hui plus de 70 ans, elle s'est littéralement appropriée le Butô, cette "danse des ténèbres" autrefois réservée aux hommes. En 1974 elle fonde la compagnie Ariadone, seule troupe exclusivement féminine de butô. Aujourd'hui, les hommes ont leur droit d'entrée. Cette création a été imaginée avec le chorégraphe japonais Ko Murobushi. 

Reportage :M. Codet-Boisse / H. Simonet / C. Reynard

Stupeur et Tremblements 
"Quand je danse, il y a deux « moi » qui cohabitent : l’un qui ne se contrôle plus, en état de transe, et l’autre qui regarde avec lucidité le premier. Parfois ces deux « moi » coïncident et engendrent une sorte de folie blanche, proche de l’extase. C’est cet état que doit chercher le danseur de Buto. Je danse pour ce moment privilégié". Carlotta Ikeda
  (Photo Lot)
"Un coup de Don" le spectacle de Carlotta Ikeda et Ko Murobushi était présenté à Limoges dans le cadre du festival Danse Emoi qui se poursuit jusqu'au 15 février 2014

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