"Standing Up" : les jeux de corps et de lumière de la compagnie Wejna
C'est ce qu'on appelle un "work in progress". La compagnie Wejna menée par la chorégraphe Sylvie Pabiot a pris possession de la Cour des Trois Coquins à Clermont-Ferrand pour travailler sur le projet "Standing Up". Dix jours de résidence pendant lesquels les deux danseuses, le compositeur et le créateur lumière travaillent leur propos.
Les spectateurs clermontois sont invités à découvrir une esquisse du travail ce vendredi 25 mai. A l'issue de la représentation, une discussion avec toute l'équipe artistique permettra au public d'exprimer ses ressentis. "Ce n'est pas forcément l'acteur qui porte toute l'histoire, c'est aussi le spectateur dans sa façon de nous percevoir qui peut lui-même se créer son histoire", souligne Sylvie Pabiot.
Reportage : R. Beaune / C. Fallas / N. Colombeau
Les corps en mouvement
"Standing Up" propose une réflexion sur la lenteur des corps et la relation à l'autre. La pièce est aussi une étude sur l'action de se lever et de rester debout. De l'horizontalité à la verticalité, les interprètes passent, une à une, chaque étape du mouvement à la lueur d'une faible lumière sur une musique hypnotique. "C'est un travail sur le corps avec les danseurs, le créateur lumière et le créateur sonore et comment les matières de chacun se rencontrent, c'est toujours l'histoire de la relation entre les choses.", souligne la chorégraphe.Pudique nudité
Dans cette création, Sylvie Pabiot poursuit son exploration chorégraphique à la lisière des arts plastiques. Tel un peintre qui réalise son œuvre grâce à un modèle, l'interprète donne corps à son propre matériau. Dans un rai de lumière, le grain de peau se révèle, les corps se dévoilent laissant place à une pudique nudité. Le propos de "Standing up" puise ses références chez Géricault ou le photographe John Coplans mais il n'est pas une recherche sur l'esthétique. La portée poétique du corps est évidente mais il se lit dans le présent comme un tableau vivant.
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