"Le songe d'une nuit d'été" à l'Opéra Bastille : dans les coulisses d'un ballet magnifié par Lacroix
Retransmission au cinéma le 23 mars à 19h30 et à partir du 27 mars sur Culturebox. Un mois avant la première, c'est l'effervescence dans les ateliers. Le couturier et l'Opéra de Paris ont ouvert les coulisses à l'une des équipes de France 3.
Reportage : V. Gaget / O. Palomino / J.-J. Buty / J. Martin / M. Cargnino A. Fajon / A. Gordon-Gentil
200 costumes signés Lacroix sous haute surveillance
C'est au Palais Garnier que les 200 costumes sont en fabrication. Christian Lacroix, qui les a tous dessinés, supervise les essayages. Depuis dix ans, l'Arlésien est passé avec bonheur de la haute couture au costume de scène, sa passion première. "Je me sens un peu comme à la maison ici", confie le couturier. "C'est une manière de travailler qui est très particulière parce qu'on doit être fidèle aux maquettes de l'origine. Donc j'ai dessiné ma vision d'un balai qui existe, ce n'est pas une création".Le couturier a même dû envoyer tous ses croquis à New York, au Trust Balanchine. Cette société gère l'héritage du chorégraphe qui a créé le ballet en 1962, et doit valider toutes les pièces. Le soir de la première, tout le plateau s'illumine. Les petits rats se parent de leurs costumes évoquant un ravissant bestiaire, les fées font virevolter leurs tutus et les velours chatoyants enveloppent les fiancées.
Fidèle à la chorégraphie de 1962
Les danseurs aussi doivent suivre, pas après pas, le livret que le chorégraphe russe exilé a écrit en 1962. Pour "Le songe d'une nuit d'été", le Trust Balanchine a envoyé une répétitrice qui guide chaque interprète dans la chorégraphie d'origine.
La danseuse étoile Eleonora Abbagnato s'envole dans son rôle de Titania. "C'est un rôle qui fait rêver car je suis un peu 'poupée Barbie' dans cette version, je suis la fée de tous les rêves".
Elégance et confort
Dans les ateliers, chaque danseur doit passer à l'essayage. Un moment essentiel pour tester le confort et l'aisance du costume. "Quand on fait les portés il vaut mieux voir avant si ça craque! ", explique l'interprète de Thésée.Les coiffes et accessoires sont également créées de toutes pièces dans les ateliers. A la manière des bijoux Lacroix, perles et strass ornent les diadèmes des Amazones.
Les masques constituent une grosse partie du travail des décoratrices. La tête de l'âne portée par Bottom pèse 1,6 kilo. Valérie Dubus, qui l'a élaborée, fixe à l'intérieur un casque de chantier. "Il faut que ça tienne quand il danse quand même".
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