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Menacée d'expulsion, Pietragalla veut poursuivre le maire de Bagnolet

La compagnie de la danseuse Marie-Claude Pietragalla s'est élevée vendredi contre la "décision unilatérale" du maire de Bagnolet de l'expulser des locaux qu'elle occupe dans cette commune de Seine-Saint-Denis, se réservant le droit de le poursuivre "pour ses propos".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Marie-Claude Pietragalla sur le plateau de "Vivement Dimanche" en février 2015.
 (PJB/SIPA)

"Par décision unilatérale, le maire de Bagnolet, Toni Di Martino, souhaite expulser le Théâtre du Corps Pietragalla - Derouault et ses artistes de son  lieu de travail. Cet acte démontre le mépris que le nouveau maire porte à la culture et à la danse en particulier", a réagi la compagnie, vendredi.

La mairie de Bagnolet a saisi la justice afin de faire expulser la compagnie de la danseuse des locaux qu'elle "occupe sans droit ni titre depuis septembre 2014", a annoncé la mairie jeudi. Mercredi le tribunal de grande instance de Bobigny a été saisi "pour constater une occupation illicite", avait indiqué l'avocat de la municipalité socialiste, Me Florian Borg. La mairie avait laissé jusqu'au 30 juin à la compagnie du Théâtre du Corps de l'ancienne danseuse étoile et chorégraphe pour libérer des locaux situés vers la porte de Montreuil, qu'elle souhaite réaffecter aux 450 élèves de l'école Jules Ferry voisine dont les locaux sont devenus trop exigus.

Face à l'augmentation du nombre d'élèves - un phénomène commun à toute la Seine-Saint-Denis - un préfabriqué a dû être installé dans la cour de l'école maternelle et la bibliothèque, la salle informatique, et la cantine sont saturés, témoignait une mère d'élèves en novembre 2014.

"Le 1er juillet nous avons prévenu Mme Pietragalla qu'un huissier viendrait constater son départ au 15 juillet", a précisé l'entourage du maire, affirmant que l'intéressée aurait assuré qu'elle ne serait pas présente au rendez-vous et qu'elle ne comptait pas quitter les lieux.

La danseuse refuse toujours de quitter les locaux dans lesquels elle a installé sa compagnie depuis cinq ans et qui lui avaient été attribués par l'ancien maire PCF de la commune selon une convention dite d'occupation précaire. Mme Pietragalla avait présenté deux propositions à la mairie en échange de son départ: "la libération des lieux au 1er septembre 2015 en échange d'une somme de 220.000 euros", puis un "départ au 15 juillet contre cette fois une somme de 40.000 euros", précise dans son communiqué la mairie, qui les a toutes les deux refusées. 

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