Le chorégraphe Anthony Egéa revisite "Les Forains" dans un ballet urbain
Le chorégraphe Anthony Egéa présente jusque ce soir sur la scène de l’Opéra de Bordeaux sa version des "Forains" dans un ballet urbain. Il s'empare de l'oeuvre écrite en 1945 par Henri Sauguet au lendemain de la guerre et la transforme en joyeuse fête. Danse classique, hip hop, costumes de cirque et musique électro, danseurs et musiciens de l'orchestre de Limoges opèrent un savant mélange.

Reportage : France 3 Aquitaine - C. Albo-Reichert / L. Cagnato / E. Delwarde / C. Berge
Produit par l'Opéra de Limoges, "Les Forains" reviennent dès le 28 juin 2018 dans le Limousin. Une grande soirée festive est organisée le 30 juin dans toute la ville. Restitution d'ateliers, représentation en live et retransmission sur écran géant devant la cathédrale ou en direct sur Culturebox.

La rencontre du ciel et de la terre
Le cirque à tous les étages
Les danseurs vêtus de très beaux costumes de cirque vont et viennent avec une incroyable énergie et donnent à la scène une folle allure. Le spectateur plonge dans un univers baroque inspiré des Freaks que l’on croisait dans les fêtes foraines : bateleurs, siamois, femme-araignée, tous ces personnages hors du commun donnent vie à un musée vivant où le féerique côtoie le fantastique.
Une battle électro / classique
Les oreilles aussi font le plein de notes. Sur le plateau le DJ Frank2Louise fait groover la symphonie de Sauguet avec les musiciens classiques. "Voir un artiste électro entre en battle avec le chef d'orchestre où chacun se répond par sa musique, on est dans la confrontation mais aussi dans l'harmonisation", souligne Anthony Egéa.
"Les forains" Ballet classique créé en 1945 par Henri Sauget
Quand Sauguet dévoile les sonorités de son ballet Les Forains en 1945, le monde sort à peine d’un conflit mondial qui le laisse pantois et hébété devant l’ampleur de la tragédie. La musique que nous livre alors le compositeur n’est ni prophétique, ni emphatique : elle est belle, émouvante et d’une singulière simplicité. Une incroyable fluidité mélodique, presque d’essence populaire, la traverse d’un bout à l’autre de la partition. Et c’est là l’expression même de toute vie reprenant ses droits naturels malgré les méandres et les tourments de l’histoire: oser à nouveau ce qui est simple d’apparence, ce qui est beau et populaire, ce qui sait réunir dans une émotion partagée.
