Cet article date de plus d'onze ans.
Le Carnaval de Rio sous haute surveillance
Le drame de l'incendie de Santa Maria (sud du Brésil), qui a transformé la semaine dernière une discothèque en piège mortel pour 237 jeunes, va avoir de sérieuses conséquences sur le carnaval, dont le coup d'envoi est prévu dans moins d'une semaine dans l'ensemble du pays.
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Si à Santa Maria et dans 21 autres municipalités de la région, les festivités ont été annulées en signe de deuil, les grandes villes du pays ont vu plusieurs dizaines de leurs établissements fermés pour raisons de sécurité. Des dizaines de théâtres, discothèques et salles de concert ont vu leurs permis annulés, alors que le pays se prépare à accueillir la Coupe du Monde de football de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 (à Rio de Janeiro).
Un après Santa Maria
Une ville n'est jamais préparée pour une tragédie de cette ampleur", a déclaré Ana Carvalho, porte-parole du secrétariat de l'Ordre Public de la mairie de Rio. Cette dernière révèle que "les dénonciations d'irrégularités ont nettement augmenté. En moins d'une semaine, on a reçu 111 appels de clients". Les 5 jours de la "grande folie"
A Rio, où près d'un million de visiteurs sont attendus pour les cinq jours de la "grande folie" qui commence vendredi - et dont le point fort sont les deux nuits (dimanche et lundi) des luxueux défilés des écoles de samba-, 127 des 209 établissements inspectés la semaine dernière par les pompiers ont été fermés, dont certains parmi les plus fameux. "Ils ont été fermés en raison de défaillances dans le système de sécurité", a déclaré le chef des pompiers, Sergio Simoes. "En plein carnaval, les gens cherchent plutôt à s'amuser dans la rue mais Santa Maria va avoir un impact, surtout pour les entrepreneurs du secteur", affirme Ana Carvalho. "Les établissements qui resteront ouverts fonctionneront dans les normes requises", ajoute la porte-parole, admettant toutefois que la mairie ne pourra "pas tout contrôler d'un coup".
Les jeunes révèlent leurs craintes mais veulent dédramatiser
"Tout le monde y pense maintenant. Quand on arrive (dans un lieu fermé), on repère les issues de secours", affirme Cynthia de Oliveira, 25 ans. Mais, selon elle "personne va cesser d'aller en boîte à cause de cela". "C'est absurde qu'il faille qu'une tragédie comme Santa Maria se produise pour que boîtes et théâtres soient inspectés", déplore Liliane Barbosa cité par le quotidien O Globo.
D'après le colonel des pompiers Sergio Simoes, 16.000 établissements commerciaux (restaurants et hôtels inclus) avaient été inspectés en 2012. Cette année, l'objectif est d'en passer de 40.000 à 48.000. Les entrepreneurs du secteur se disent plus sourcilleux sur ces mesures mais se plaignent déjà de faire l'objet d'une "chasse aux sorcières". "Après Santa Maria, nous allons redoubler d'attention", assure Marcos Alvit, l'un des propriétaires de la discothèque Melt, dans le quartier chic de Leblon à Rio. Il explique qu'il fermera pour deux mois après le carnaval pour "moderniser" son établissement ouvert depuis 12 ans. "C'était prévu avant" la catastrophe, explique-t-il, soulignant que la "concurrence est grande et qu'il faut se préparer pour le Mondial 2014 et les JO 2016". "Le sentiment général (des entrepreneurs) est qu'une chasse aux sorcières a commencé et qu'il y a une certaine paranoïa".
Un après Santa Maria
Une ville n'est jamais préparée pour une tragédie de cette ampleur", a déclaré Ana Carvalho, porte-parole du secrétariat de l'Ordre Public de la mairie de Rio. Cette dernière révèle que "les dénonciations d'irrégularités ont nettement augmenté. En moins d'une semaine, on a reçu 111 appels de clients". Les 5 jours de la "grande folie"
A Rio, où près d'un million de visiteurs sont attendus pour les cinq jours de la "grande folie" qui commence vendredi - et dont le point fort sont les deux nuits (dimanche et lundi) des luxueux défilés des écoles de samba-, 127 des 209 établissements inspectés la semaine dernière par les pompiers ont été fermés, dont certains parmi les plus fameux. "Ils ont été fermés en raison de défaillances dans le système de sécurité", a déclaré le chef des pompiers, Sergio Simoes. "En plein carnaval, les gens cherchent plutôt à s'amuser dans la rue mais Santa Maria va avoir un impact, surtout pour les entrepreneurs du secteur", affirme Ana Carvalho. "Les établissements qui resteront ouverts fonctionneront dans les normes requises", ajoute la porte-parole, admettant toutefois que la mairie ne pourra "pas tout contrôler d'un coup".
Les jeunes révèlent leurs craintes mais veulent dédramatiser
"Tout le monde y pense maintenant. Quand on arrive (dans un lieu fermé), on repère les issues de secours", affirme Cynthia de Oliveira, 25 ans. Mais, selon elle "personne va cesser d'aller en boîte à cause de cela". "C'est absurde qu'il faille qu'une tragédie comme Santa Maria se produise pour que boîtes et théâtres soient inspectés", déplore Liliane Barbosa cité par le quotidien O Globo.
D'après le colonel des pompiers Sergio Simoes, 16.000 établissements commerciaux (restaurants et hôtels inclus) avaient été inspectés en 2012. Cette année, l'objectif est d'en passer de 40.000 à 48.000. Les entrepreneurs du secteur se disent plus sourcilleux sur ces mesures mais se plaignent déjà de faire l'objet d'une "chasse aux sorcières". "Après Santa Maria, nous allons redoubler d'attention", assure Marcos Alvit, l'un des propriétaires de la discothèque Melt, dans le quartier chic de Leblon à Rio. Il explique qu'il fermera pour deux mois après le carnaval pour "moderniser" son établissement ouvert depuis 12 ans. "C'était prévu avant" la catastrophe, explique-t-il, soulignant que la "concurrence est grande et qu'il faut se préparer pour le Mondial 2014 et les JO 2016". "Le sentiment général (des entrepreneurs) est qu'une chasse aux sorcières a commencé et qu'il y a une certaine paranoïa".
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