Hommage à Lucinda Childs au Centre national de la danse pour la réouverture
Le Centre national de la danse (CND), bâtiment typique de l'art "brutaliste" achevé en 1972, tournait le dos au canal de l'Ourq. Les architectes Berger et Berger ont ouvert plus largement le rez-de-chaussée du bâtiment et orienté son accès sur la ville de Pantin et les berges du canal.
Lucinda Childs, figure de la danse postmoderne américaine, fait l'objet d'un "portrait" du Festival d'Automne à Paris, avec un large programme de pièces emblématiques dont le fameux "Dance", repris par le Ballet de l'opéra de Lyon (Théâtre de la Ville), et une exposition, à la fois au CND et à la galerie Thaddaeus Ropac de Pantin.
Une exposition sur Lucinda Childs
L'exposition "Lucinda Childs, nothing personal, 1963-1989" exploite pour la première fois la donation exceptionnelle faite par l'artiste de ses archives. Elle retrace son parcours, depuis l'époque foisonnante des expérimentations d'artistes, musiciens et danseurs à la Judson Memorial Church à New York dans les années 1960 jusqu'aux oeuvres spectaculaires des années 1980. Son style de danse, étroitement associé au mouvement minimaliste en musique, s'élabore à partir de motifs géométriques et d'une structure rythmique répétitive.Cette rétrospective, qui comprend ses premières oeuvres ("Early Works", au CND et au théâtre de la Commune à Aubervilliers) comme ses pièces maîtresses ("Dance", "Available Light") intervient à un moment où la chorégraphe organise la transmission de son patrimoine chorégraphique.
Des pièces en accès libre à l'extérieur
Au CND, le public pourra voir librement "Radial Courses", sur un motif circulaire, et "Dance 2" sur la musique de Philip Glass, présentée en extérieur sous la forme d'un duo. Le programme de 25 minutes est donné en accès libre les 24 et 25 septembre à 15h et 18h.D'autres temps forts sont prévus pour ce week-end de réouverture, comme la performance de l'Italien Cristian Chironi, qui va se poster pendant sept heures sur le toit du CND, lançant à heures régulières un cri dans la ville, comme un écho (l'oeuvre est intitulée "Eco"). Tourné vers Rabat, il adresse son cri symbolique au Maroc de la chorégraphe Bouchra Ouizguen.
"Corbeaux" de Bouchra Ouizguen
Cette dernière proposera, toujours en accès libre, sa pièce "Corbeaux", présentée pour la première fois sur le parvis de la gare de Marrakech lors de la biennale d'art contemporain en 2014. Cette performance allie la transe au rugissement rythmé de dix interprètes marocaines, vêtues de noir et coiffées d'un fichu blanc, qui emmènent avec elles d'autres femmes, formées lors d'ateliers à Montreuil."Corbeaux" sera également en octobre au Centre Pompidou, à Choisy-le-Roi, Montreuil, au théâtre de Gennevilliers et au Musée du Louvre.
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