Hervé Koubi, plonge dans ses racines méditerranéennes avec "Les Nuits Barbares"
Après une tournée internationale avec "Ce que le jour doit à la nuit", Hervé Koubi et ses interprètes reviennent en France pour présenter "Les Nuits barbares ou les premiers matins du monde".
Un spectacle qui s'inscrit dans la continuité du travail de recherche du chorégraphe sur ses origines algériennes et qui parle des points communs entre toutes les cultures du bassin méditerranéen.
Une équipe de France 3 Limousin a encontré la compagnie lors des répétitions avant la représentation à Bruges en Gironde.
Reportage : A. Filliot / S. Chassaigne / C. Cogne
Le méchant barbare
Avec cette nouvelle chorégraphie, Hervé Koubi interroge nos peurs profondes et les fantasmes qui entourent la notion de "barbarie". Une pratique ancestrale et guerrière qui rejaillit régulièrement dans l'Histoire des sociétés.Le simple fait de mettre en scène en cette période, de parler de ce sujet-là avec des corps d'hommes venus du monde arabe, c'est déjà en soi un acte significatif et qui fait sens
Hervé Koubi Sur le plateau, douze hommes courent, sautent, virevoltent, miment le combat, emportant le public dans cette énergie haletante. "Je suis restée tout le spectacle la bouche ouverte, je n'avais plus de salive, j'avais les mains qui transpiraient", raconte une spectatrice sous le charme. Au final, ces barbares se révèlent être beaucoup plus humains que ce que l'on imaginait.
Les corps parlent sur Mozart, Fauré et la musique algérienne
Accompagnées des partitions de Mozart, Fauré et de musiques traditionnelles algériennes, "Les Nuits Barbares" évoquent l'humanité de ces barbares qui dansent sur des musiques sacrées d'occident.J'aime rappeler que finalement, ces barbares sont eux aussi nos ancêtres
Hervé Koubi
Pour créer "Les Nuits Barbares", le chorégraphe s'est notamment appuyé sur la culture perse où les hommes se rassemblent pour manipuler des massues ou des couteaux et s'entrainent au combat sur des poèmes et de la musique. Une pratique ancestrale, extrêmement sensuelle, dont Hervé Koubi s'est nourri.
Etrangement pour parler de violence, les corps ont besoin d'être moins guerriers
Hervé KoubiUne famille reconstituée en Corrèze
Voici maintenant sept ans que le chorégraphe a recruté ses danseurs algériens et burkinabés dans la rue à Alger. Une aventure prégnante pour le chorégraphe qui parle volontiers de "retrouvailles avec sa terre d'origine" : ce n'est qu'à 25 ans qu'il découvre ses origines algériennes.
La petite troupe s'est peu à peu transformée en famille. Sur "Les Nuits Barbares", les douze interprètes que le chorégraphe appelle ses "frères retrouvés", ont été complètement partie prenante à la construction du geste.
Installée à Brive depuis 17 ans, la compagnie corrézienne fondée par Hervé Koubi et son assistant Guillaume Gabriel est soutenue par la ville, le conseil général de la Corrèze et le ministère de la culture pour les actions culturelles, mais aucune date n'est prévue à ce jour dans la région. Une petite déception pour le chorégraphe qui souhaiterait aller à la rencontre du public briviste.
Après Bruges , Hervé Koubi et sa compagnie sont en tournée pour présenter "Les Nuits Barbares"
26 avril 2016 : Festival de danse du Boulonnais
29 avril 2016 : La comédie de l'Aa – Saint Omer
4 mai 2016 : Centre culturel de Rhuyz – Sarzeau
10 mai 2016 : Théâtre de Saint Lo
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.