"Hatsa" : un souffle contemporain sur la danse basque
Julien Corbineau, Nathalie Verspecht, Laetitia Cheverry, les trois chorégraphes de la compagnie Dantza Sarean ont plongé dans la mémoire basque. Avec "Hatsa", ils revisitent le langage de la danse basque traditionnelle avec les codes de la danse contemporaine.
Reportage : A. Irosbehere / R. Poissonnier / C. Varone
Danser une partition
Les chorégraphies, écrites pour douze danseurs, sont accompagnées sur scène par cinq musiciens jouant violon, violoncelle, accordéon, clarinette et percussions. Sur le plateau, les poupées de porcelaine prennent vie et s'animent sur des rythmes alliant danse basque et danse contemporaine. La partition est précise et s'appuie sur une codification écrite des pas de danses folkloriques basques. Pour les jeunes danseurs issus de la danse contemporaine, cette approche est assez déroutante. "On a pas l'habitude de penser à tout ça quand on danse", constate la jeune Luana Casteigts.Âgés de 16 à 22 ans, les interprètes figurent parmi les meilleurs de leur génération. Formés dans les écoles de danse basque du réseau Dantza Sarean ils ont suivi les enseignements de danse classique et contemporaine.
Au début était le souffle
Le spectacle Spectacle "Hatsa" sera présenté les 10 et 24 juin 2017 à Saint-Jean-Pied-de-Port et à Louhossoa.
"Hatsa" en quelques mots ...
Dans le grenier d’une vaste maison où s’entassent toutes sortes d’objets anciens, des personnages aux allures de poupées de porcelaine apparaissent. Traversés par un souffle magique ils s'animent peu à peu et prennent vie. Leurs mouvements, d’abord hésitants et mécaniques, deviennent fluides et se chargent d'intention puis d'émotions. Produite par de curieux personnages, hôtes eux aussi de ce lieu oublié, une musique enveloppante et teintée de mystère les accompagne. Par la magie de la danse et de la musique, renaît à la vie ce que l’on croyait à jamais inanimé. Ainsi en est-il du grand souffle vital qui traverse l’espace et préside aux grands mouvements cycliques qui régissent nos existences. Invité à entrer dans un univers éminemment poétique, le spectateur est aussi convié à une réflexion sur la condition humaine.
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